Un mal être grandissait en moi. Une solitude profonde. Personne dans ce monde n'était apte à comprendre ma vision des choses. J'étais seul. Une peur grandissait jour après jour. Tout s'enchainait trop vite. Trop pour que je puisses le supporter. Je voulais prendre mon temps. Mais le temps pressait justement. Il fallait que je sois fort. Mais je ne l'étais pas. D'extérieur j'étais plutôt un homme joyeux et heureux. Ce n'était qu'apparences . J'étais en réalité un homme brisé, sali, honteux, détruit par son passé. Et je ne pouvais l'oublier, il revenait toujours me remettre les souvenirs en face. Affronter la réalité et se taire. A travers la douleur et l'ignorance, la culpabilité. Le sentiment de ne pas avoir fait les choses actions au bon moment. Travailler le futur mais un futur effrayant. Ne pas regarder le passé malgré son aptitude à vous le remémorer contre votre gré. Profiter du présent alors qu'il n'est qu'inquiétude et stresse pour cet avenir si proche et incertain. Comment aller d'un pas certain alors que ce qui nous attend est inconnu ? Il faut savoir faire face à la vie avec recul et philosophie. Voilà ma solution. J'avais envi de gueuler ce que j'étais, ce que je trouvait dégoutant d'être.

Je l'attendais, désespérément, assis sur mon bon vieux canapé, fumant clopes sur clopes. Comment pouvait-elle me rendre aussi dingue d'elle ? Toujours ce pouvoir attractif, remettant en cause toutes mes décisions, bouleversant mon être. J'étais rongé par la culpabilité. Comment avais-je pu ces derniers temps négliger tous ses faits et gestes, ignorant parfaitement son était d'esprit ? Je m'en voulais. Je l'avais offensée avec mes sarcasmes quotidien, elle m'avait fuit. J'avais été alors jaloux et envieux. Pourquoi n'avais-je pas profité de son absence pour me radoucir et rattraper le temps perdu ? Je ne le savais pas moi même. Oui, j'étais un idiot, cette fille, je pourrai mourir pour elle, oui nous ne sommes pas ensemble mais il en ai tout comme. J'avais envi de lui hurler mon amour, cet amour de plus en plus fort, de plus en plus puissant et acharné. J'étais toujours sur le canapé qui se trouvait dans ma chambre, les volets étaient fermés, une bougie était posait sur ma table de chevet, elle était la seule source de lumière. Même mon âme était en veille, elle, elle et sa voix, son allure, son humanité fragile. Elle et ses yeux pétillants lorsqu'elle me voyait arriver. Putain je l'aime. Ma raison de vivre. Elle était là. Je voulais lui dire de ne pas s'inquiéter, que ce n'était pas sa faute mais la mienne. Que jamais plus elle n'aurait à souffrir pour moi. J'imaginais parfaitement son visage me souriant, ses grands yeux marrons plein de joie, sa fierté d'être avec moi, ses lèvres entrouverte dévoilant ses dents blanches, ses longs cheveux caressant mon visage, ses mains prenant les miennes, son ventre plat, ses courbes malicieuses, ses poignets délicieux, ses chevilles adorables, son cou attirant, le creux de sa gorge réconfortant, ses mains douces, son odeur exquise ... ma raison de vivre. Sophie, ma tendre Sophie.

Oh et puis il y avait cette guerre aussi, mon deuxième problème, comment cela allait-il finir ? Aucune idée, j'étais bien sur un peu lier à mon espèce mais le pire c'était Pandora et Peter, je savais ce qu'elle avait fais mais je n'avais rien dit, préférant qu'elle vienne me voir. En même temps cela faisait 5 jours que je n'étais pas sorti de ma chambre. J'entendis la porte s'ouvrir et des pas, féminins vu la légèreté. Il faudrait peu-être que je sorte de là non ? Je me leva difficilement, j'étais courbaturé, étrange je suis un vampire après tout mais cette souffrance était surtout mentale. Je devais avoir une allure horrible, je descendis les marches, dans le salon se trouvait Pandora, je la saluait d'un bref mouvement de tête et m'assis sur le canapé, l'invitant à faire de même.