On ne choisi jamais son destin.

« Tue-la Alexander. Allez mon apprenti, tue-la. »

La voix de mon mentor ne voulait plus quitter ma tête que j’en eu un haut le cœur. Du a cause du soleil, je raccompagnais Ambre au Villa dans ma voiture. Le soleil avait commencé à devenir brulant mais le chemin du retour s’était seulement fait dans l’ombre a mon grand soulagement. Pendant le trajet, je n’avais prononcé mot, ne voulant briser le silence que j’aimais et détestais à la fois. Les mains sur le volant, j’appuie encore plus sur l’accélérateur, voulant arriver plus vite à destination. Le paysage défilait sous mes yeux, les grands arbres de la foret donnant assez la chair de poule pour un repère vampire, ceux qui me fait sourire pour une fois. Mais ce tout petit sourire s’effaça une seconde après, ayant réentendu la voix de mon maitre. J’arrêtais la voiture noire devant une grande maison, assez grande pour être un château. Ses allures fantomiques et sombres la nuit comme le jour, donnait peur a tous ceux qui passaient par ce chemin. Cette villa n’a plus été habitée par des humains depuis des siècles, ceux qui laissaient les vampires s’en emparer et avoir la paix. Le bâtiment était entièrement couvert d’ombres, un endroit parfait pour que nous puissions sortir de la en plein jour dans le jardin ou aux alentours sans se faire griller comme des saucisses. Je lâchais un soupir, et dire que je voulais quitter cette endroit il y a quelques temps pour aller en enfer. Ici était chez moi, si je pars, je n’ai nulle part ni but.

Je sortie de la voiture et ouvris la portière du coté passager de Ambre. Je me regardais dans le reflet de la voiture, essayant de me donner une allure meilleure que le T-shirt déchiré, je ne voulais pas rentrer et être propulser de questions par les autres membres du clan. J’observais Ambre une dernière fois avant d’avancer vers la porte du maison a la rapidité vampirique. Je ne me retournais pas pour voir si elle me suivait, après tout elle avait le droit de faire ceux qu’elle voulait. J’entrais et vis que plusieurs d’entre les vampires étaient déjà parti dans leurs chambres et seulement quelques uns étaient encore sur le canapé à siroter je ne sais quoi. Je venais juste d’entrer que déjà Tristan, un des plus paplotes du groupe s’approchait. Je fis une prière dans ma tête pour pas qu’il me dérange mais celui-ci semblait plus que curieux en me voyant ainsi. J’avais mal au crane, pas besoin qu’il rajoute la douleur. Et voila qu’il commence à parler, qu’est-ce que j’ai fais pour mériter ca ? Salut Chef. Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? T’es tombé dans un piège à rat ? Je grimaçais. Celui-là se montrait plus qu’insolant avec moi, si j’avais le choix, je l’aurai banni d’ici et aurais envoyé des troupes le tuer. Manquer de respect a un chef de clan est plus qu’une grave erreur. Je contenais ma colère pour ne pas lui sauter a la gorge en ce moment et lui répondis d’un grognement rageur, lui intimidant de se taire. Pour ton information mon cher, tu continues comme ca et ce sera toi le rat au diner demain pour les fears, lui murmurai-je d’un ton arrogant. Il peut se mêler de ses propres affaires, sinon il aura affaire à moi le pauvre cretin.

Je montais les escaliers quatre a quatre et faillis tomber, ne me concentrant plus sur mes pas. Je me continuais mon chemin vers ma chambre d’un pas rapide, ne voulant recroiser personne ici. Ma chambre était comme ma forteresse, je me sentais moins en danger .. mais malheureusement si il vient, ce serait le premier endroit ou il chercherait et me trouverait. J’ouvris la porte a la va-vite et m’arrêtais en entendant a nouveau la voix. « Alexander, elle est a ta merci, elle est derrière toi. Tue-la, dernière chance ou je reviens. » Sous ma colère, je balançais quelques feuilles du bureau par terre, que puis-je faire ? Je m’avançais vers la salle de bain et tournais le robinet ou l’eau froid en jaillit. Je pris une grande bouffée d’air et inspirais, et expirais. Je balançais l’eau du robinet sur mon visage, espérant que sa mettra un peu d’éclairage dans mon esprit. J’ai l’impression de délirer. Mais malgré cela, les gouttes d’eau coulant sur mon visage me faisait du bien et me calmais un peu. Mes muscles se détendirent enfin et je peux sourire pour de vrai pour une fois entre hier et aujourd’hui. Je sortis enfin de mon salle de bain et ouvris les placards, et cherchais un autre T-shirt à mettre. Placard Vide. Je restais la bouche ouvert. Qu’avais-je fais de tous mes T-shirts déjà ? En me concertant pour remémorer ou je les avais laissées, je me souviens que je les avais tous données a laver hier soir. Merde. Ne me dis pas que je fais rester dans un habille couvert de sang et qui en empeste pendant toute la journée ? Je me le tissus sous mon nez et grimaçais en sentant l’odeur. Alors, j’enlevais mon T-shirt et le jetait dans le panier a linge par loin de la. Je suis dans ma chambre, j’ai le droit, non ? Une griffure de couteau traversait l’arrière de mon dos quand je me retournais dans le miroir pour voir ceux que m’avais infligé le mec de toute a l’heure. Cela prendra un peu de temps pour guérir, pas grave. Je n’avais pas envie d’aller voir le guérisseur du clan maintenant, trop fatigué par cette soirée. Je m’assis sur mon lit et fermis les yeux quelques instants, je ne savais pas si Ambre m’avait suivie ou pas mais si elle était la, je me sentirai peut-être mieux. Sa présence me calme beaucoup trop .. Mais j'avais aussi oubliee de repondre a sa derniere question que j'evitais trop. Je ne veux pas en parler .. Je lachais un rire nerveux. Et si .. ?

Alexander l’avait embarqué dans sa voiture alors que le jour commencé à tomber. Le cœur de la jeune fille battait à tout rompre. Elle avait peur de ce qui allait se passer, et de ce que son meilleur ami pouvait bien ressentir. Sa bataille intérieur commençait à devenir vachement flippante au fur et à mesure que l’heure avançait. La vampiresse essaya de se concentrer sur quelque chose, et ne savant pas sur quoi, elle se mit à regarder dehors ; juste au moment où Alexander donna un violent coup d’accélérateur. Cela faisait plus de cent ans qu’elle n’était pas monté dans une voiture, et voir le paysage défilés à toutes vitesses en de diverses tâches de couleurs vives lui donnaient quelque peu la nausée. Se retenant pour ne pas dégueuler, elle préféra regarder le visage soucieux de son meilleur ami. Mais quelles tortures devait-il endurer, putain de merde ?!
Le fait qu’un être qui lui était si cher souffre autant n’aider en aucun cas Ambre à se remettre de ses nausées affreuses. Elle voulait ouvrir la porte et sortir pour suivre la voiture en courant, mais elle avait bien trop peur d’abîmer la voiture du vampire qui se tenait juste à côté d’elle. Sa jambe se mit à trembler, un effet nerveux certainement. Elle s’obligea à arrêter ce geste idiot et se mit à regarder le pare-brise avant de la voiture. La rue dans laquelle ils étaient en train de passer était étrangement sombre. Était-ce le clan des vampires qui avait œuvrer pour créer cette pénombre permanente ? Elle se le demander bien tellement ceci était suspect. Mais alors qu’ils continuaient d’avancer à toute allure entre les rues ténébreuses, Ambre aperçut au loin un manoir lui aussi plongeait dans la pénombre perpétuelle. La villa des Vampire. Le quartier général.

La voiture s’arrêta, et Ambre s’empressa de sortir. Il y avait des fourrés pas trop loin, elle y alla au pas de course et se mis à dégueuler. Même dans sa vie d’humaine, elle n’avait jamais supporter les voyages en boîte de conserve perchée sur quatre roues - voir plus. Alors, maintenant que cela faisait plus de cent ans qu’elle n’avait pas voyager en voiture, cela ne pouvait qu’empirer. Ce qui s’échappa de sa bouche était étrangement rouge. Du sang.
Elle s’essuya la bouche du revers de la main, et se mit à suivre son meilleur ami. Il était déjà sur le perron en train de regarder si elle le suivait bien. Pensait-il vraiment qu’elle allait partir ? Non, elle était trop inquiète à son sujet pour le laisser seul. Elle se mit à le suivre d’un pas moyen, dire de pouvoir reprendre ses points de repères après ce voyage improvisé. Franchissant le perron de la villa, elle remarqua que l’intérieur aussi était plongé dans la pénombre. Bon moyen pour pouvoir continuer de vivre le jour. Il faudrait qu’elle pense à déménager ici un de ces quatre - si Alexander voulait bien évidement -, cela vaudrait mieux que de vivre seule à la périphérie de la ville. Bien que cette vieille villa avait de drôles d’allures fantomatiques, vivre aux côtés des siens devaient être assez plaisant.
Pas mal de vampires étaient encore levés, assis sur le canapé du salon. La plupart devait déjà être partis se coucher, et ce fut à ce moment là qu’Ambre eut le déclic de penser qu’elle était peut-être la seule de son espèce à vivre séparément des autres ; ce qui eut pour effet de la rendre anxieuse. Mais, après tout, elle faisait ce qu’elle voulait. Ce n’était pas comme ci elle avait signer un pacte avec l’un des résidents qui habitait ici. Non. Elle était libre comme l’air.

Alors qu’il passait près des vampires présents dans la pièce, la vampiresse regarda ce qu’ils étaient en train de faire. Ils regardaient simplement un film à la télé. L’exorciste. Elle avait été le voir au cinéma celui là. C’était un bon film d’horreur, qui pourtant, n’était rien par rapport à ce qu’il pouvait se passer dans la ville de Londres en ce moment même. Ambre décocha un faible sourire en repensant comment elle avait été exciter comme une puce quand elle avait été le voir le jour de sa sortie. Au moins, les membres du clan étaient tellement absorbés par les images qui bougeaient derrière l’écran de verre, qu’ils ne risquaient pas de venir poser des questions à Alexander sur son ventre déchirait. Ah moins que…
Un vampire se leva et vint se planter juste devant son chef. L’insolence dont il faisait preuve laissa Ambre abasourdit. Ce vampire novice ne faisait pas le poids contre Alexander, même si celui-ci avait la moitié du corps en lambeau. Que lui voulait-il ? Seulement lui demander d’une manière quelque peu désagréable ce qui était arriver à son Chef. Ça avait peut-être un bon fond, mais la manière dont cela était dit avait eut le don de faire enrager Alex. Le chef de clan poussa le novice sur le côté, afin de pouvoir monter les grands escaliers de marbre qui naissaient en plein milieu de l’entrée. Ambre ne le suivit pas tout de suit. Elle regardait montait son meilleur ami montait les escaliers, quand son regard revint subitement sur le vampire qui regardait aussi le chef de clan monter à l’étage supérieur. Ce sentant observer, il posa lui aussi son regard sur Ambre. La vampiresse soupira et lui porta un regard exaspéré. Apparemment, ce n’était pas la première fois qu’il importunait son chef, et cela risquerait de lui coûter très cher par la suite. Mieux valait pour lui qu’il se tienne à carreaux à présent.

«  Écoutes mon gars. Laisses le tranquille, cela vaudrait mieux pour toi. Et continues à le chercher encore une fois, t’inquiètes pas, tu vas le trouver. Mais moi aussi je vais te trouver, et là… je préfères même pas te dire ce qu’il risque de t’arriver.  »

Elle se remit en route, et bouscula le jeune vampire sur son chemin. Montant les escaliers quatre à quatre, elle se retrouva bien vite au palier supérieur. Elle surplombait à présent la salle qu’elle venait de quitter. Le novice la regardait toujours. Ambre le pénétra de ses yeux à présent rouges et aux éclats diaboliques. A sa place, en présence de vampires aussi puissants dans la même maison qu’elle, elle aurait foutue le camp en courant du plus vite qu’elle pouvait. Mais non, ce gars était têtu, et il n’avait pas l’air d’avoir envie de bouger. Au bout d’un moment, Ambre s’apprêta à faire demi-tour. Mais avant cela, elle en profita pour adresser un joli doigt d’honneur au vampire qui la regardait avec envie à l’étage inférieur. «  Fuck.  » Puis, elle partit.
La vampiresse ne tarda pas à trouver la chambre d’Alexander. La porte ressemblait à celle d’un coffre-fort, et son odeur y était imprégnée d’une manière fort douce. Elle ferma les yeux pour mieux pouvoir apprécié cette odeur si divine. Après quoi, elle entra dans la pièce. Au lieu de s’attardait sur le décor magnifique qui y régnait, Ambre chercha tout de suite son meilleur ami des yeux. Il était assis sur un lit qui semblait bien confortable. Il avait le torse nu. Certainement avait-il voulut se changer mais il n’avait pas trouver d’habits à se mettre. Sûrement avait-il tout mis à la lessive en début de soirée. Mais ce n’était qu’un détail et la vampiresse s’en fichait. Elle alla s’asseoir calmement à côté de lui et resta muette.
Ambre devait certainement attendre qu’il commence à parler.

Ambre était toujours assise sur le lit de son meilleur ami, le regardant avec envie. Elle se mordait les lèvres pour pouvoir se contrôler, et ne pas s’emporter. Lui caressant la joue du revers de la main, elle le sentit se détendre peu à peu. Les muscles de son dos se décontractèrent, et ses omoplates revinrent à leurs positions d’origine. Il put enfin relever la tête, comme ci il avait perdu le contrôle de son corps et qu’il le retrouvait maintenant par à coup. La vampiresse enleva donc sa main du visage de son meilleur ami, et se permit de se lever pour pouvoir mieux se concentrer. C’est alors qu’elle remarqua que la pièce était totalement plongée dans le noir, elle ne possédait aucune fenêtre. Cependant, un faible rayon sortait de nulle part. La jeune fille se demandait si cette lumière n’était pas artificielle et elle passa la main dans le faisceau. La lumière ne tarda pas à lui faire l’effet d’une brûlure et elle se dépêcha de retirer sa main. C’était la lumière du soleil et non pas une lumière artificielle. Elle alla jusqu’à la salle de bain de son meilleur ami et passa sa main sous l’eau, avant de revenir s’asseoir auprès de lui. Il avait à présent l’air parfaitement détendu, et il la prit sur ses genoux. Ambre le caressa derrière la nuque. Ce contact aussi naturel qu’il l’était dans une histoire de couple lui parut sonner faux. Ce n’était pas n’importe qui qu’elle touchait, c’était son meilleur ami. Ainsi que son chef. Ensemble, ils allaient à l’encontre des règles que le monde avait instauré. La vampiresse se dépêcha de retirer sa main du coup du jeune homme, en faisant toute fois attention à ne pas le brusquer, ce qui termina en un geste plus sensuel que prévu. Ils étaient si près, et pourtant tellement loin l’un de l’autre par ce qu’ils pensaient. Ambre se mordit les lèvres et leva les yeux vers son meilleur ami - qui faisait facilement une tête de plus qu’elle. Son regard s’arrêta sur les lèvres de celui-ci, il ne pouvait pas savoir à quel point elle avait envie de lui. Se plaquant contre son torse, la jeune fille ferma les yeux. L’odeur de son meilleur ami pénétra ses narines, la submergeant totalement. Elle se sentait comme Alice lorsqu’elle avait trouvé l’entrée du Pays des Merveilles, à la fois confuse et heureuse. Sauf que pour Ambre, le Pays des Merveilles n’était pas un lieux mais bien une personne. Et cette personne n’était autre qu’Alexander. La vampiresse s’appuya un peu plus contre le torse du jeune homme, s’attendant presque à se réveiller au milieu des nuages. Ces nuages qui marqueraient l’entrée du Paradis. Mais pourtant, lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle était toujours dans la chambre du chef de clan, dans une villa peuplée de vampire. Elle entendit le cœur de son meilleur ami faire un faux bond, et elle se redressa, inquiète. Ce Paradis improvisé n’était-il qu’une illusion ?
Les yeux d’Alex étaient fermés, comme-ci il se concentré sur quelque chose. Lorsqu’il les rouvrit, il fixa l’un des points les plus sombres de la pièces et dans son regard, il y eut un éclat de soulagement. Ses visions revenaient, il fallait faire quelque chose. Sauf que là, Ambre - ou Croco, c’est toi qui voit x) - était à cours d’inspiration et ne savait pas quoi faire. Elle posa sa tête sur l’épaule du jeune homme avec un soupir las. Il y aurait du boulot pour qu’il redevienne le garçon insouciant qu’il était auparavant. Mais ce travail ne commencerait pas maintenant, pour la simple et bonne raison que la vampiresse ne savait pas par où commençait.

«  Je peux savoir pourquoi l’odeur de ton sang vient de ta bouche, Ambre ?  »

La jeune fille releva la tête, regardant son meilleur ami dans les yeux. Que voulait-il dire par là ? Peut-être que le sang duquel il parlait venait de quand elle avait vomi. Rien d’important. Cependant, Ambre ne put s’empêcher d’avoir un sourire narquois.
Tu veux goûter ? pensa-t-elle suffisamment fort pour qu’Alexander le comprenne.
Se penchant en avant, il commença par effleurer les lèvres de la jeune fille. Puis, le baiser devint de plus en plus profond. La vampiresse ne put s’empêcher de caresser les cheveux de son camarade. Après quoi, elle ferma les yeux pour pouvoir mieux profiter de ce à quoi elle avait rêver pendant un certain temps. Cependant, la jeune fille mit vite fin à leur baiser. A consommer avec modération mesdames et messieurs. Son meilleur ami rouvra lui aussi peu à peu les yeux. Ils restèrent ainsi à se regarder pendant un petit moment, jusqu’à ce qu’Ambre comprenne qu’il semblait avoir mal à la tête. Se levant, elle le laissa se lever afin qu’il puisse aller chercher des cachets pour soigner son étrange mal de tête. Il se leva lui aussi, et se dirigea vers la salle de bain. Il ouvra l’un des premiers tiroirs qu’il trouva et en sortit un bocal plein de cachets de couleur blanche. Il en avala un avec un verre d’eau, avant de revenir à côté d’Ambre qui s’était déjà rassise sur le lit de son meilleur ami. La jeune fille passa son bras autour du coup d’Alexander.

«  C’est juste que je ne supporte pas les voyages en boite de conserve.  » dit-elle en le regardant droit dans les yeux.

Alexander ne savait plus quoi faire. Il était un peu perdu et il était sure que Ambre était peut-être dans le même cas que lui. Il avait l’impression que c’était un peu le monde à l’ envers comme dans ces films de science-fiction. En y pensant, nous sommes dans un monde de science-fiction après tout, qui penserait que des créatures obscures existaient ? Et ceux qui le fit rire intérieurement était bien une histoire d’amour entre deux vampires que les humains imaginent mais sont vrais. Il observait Ambre qui avait enroulé son bras autour de son cou. Alexander ne savait plus s’il devait lui dire, enfin lui demander s’ils sont ou pas en couple ? C’est trop dur, mais le pire encore c’est qu’il ne voulait plus l’embrasser, ayant peur que tout cela était seulement de la fumée. De plus, les deux jeunes gens étaient ainsi chef et lieutenante, si leur relation s’intensifie, que deviendra le clan si leur amour les aveugle ? Il fallait avouer que s’il devait quitter son post de chef, il le ferait pour une raison qu’il ne comprend pas.

« C’est juste que je ne supporte pas les voyages en boite de conserve. »

Le jeune homme soupirait. Pourquoi ne pas lui avoir dit plus tôt ? Ils pouvaient bien marcher après tout, dans la foret, il y a assez d’ombres pour ne pas se faire repérer et puis la balade n’est pas si mal si on a de la compagnie avec soi. Alexander s’allongeait sur le dos, regardant toujours Ambre. C’est pas comme si c’est simple la vie .. Il devait beaucoup réfléchir. Comment lui dire ? Cela ne faisait que le préoccuper pendant tout ce temps. Il rit pendant quelques secondes, tellement il trouvait cette situation amusante et bizarre. Il souriait en observant Ambre, ses yeux verts, ses cheveux longs .. Il avait envie d’elle et elle aussi, il le savait. Il en sait trop sur elle que tout passe indiscret. Il jouait aves une de ses boucles, la touchant et l’enroulant autour de son doigt. Seulement quelques jours, ce geste ne fera aucun effet sur lui, ce serait amitié. Aujourd’hui, il était plutôt penché sur le coté de l’amour, il l’aimait .. et si ca ne pouvait marcher entre eux, ils ne pourront jamais oublier cette instant, et rien ne sera jamais comme avant, ils ne pourront plus ressentir que amitié. Cela l’intriguait au plus haut point. Le cachet avait fait effet sur lui, sa migraine disparaissant vite après quelques minutes seulement. Et après cela, c’était comme si on pouvait entendre un click dans son esprit, redonnant le loisir de réfléchir proprement sans douleur. Alexander était figé. Que faire maintenant ? Il fallait avouer qu’il avait envie de l’embrasser mais ne voulait plus essayer. Il avait encore peur qu’elle le rejette, peur qu’elle ne le veut pas. Il ne voulait pas empirer son cas avec elle. Anéantir ses chances. Son corps était encore chaud, il avait toujours de la fièvre mais il s’en fichait maintenant encore une fois. Ce n’était pas si important que ca, comparer aux efforts qu’il fait pour ne pas l’embrasser, la prendre dans ses bras, lui murmurer des mots doux.

« Tu sais, on pouvait marcher si tu voulais, t’avais qu’a le dire, une balade en foret ne m’aurait pas déplu. », dit-il en souriant.

Bon, on repart au point de départ. Tout le temps, à leur rencontre, le jeune homme avait toujours des sujets de discussion avec lui et il parlait de tout et de rien. La, c’était le vide complet. Il ne pouvait aborder certains sujets, il ne savait plus de quoi parler et ne pas pouvoir lui dire, bah il était coincé dans un bocal. Il voulait alors essayer d’aborder le sujet .. même si il en avait pas vraiment envie mais il savait pas comment faire. Il prit un air sérieux et enlevait sa main. Mettant ses mains derrière sa nuque, il la regardait.

« Ce n’est pas un sujet facile a aborder, donc je m’excuse en avance si je sais pas, je fais un faux pas. »

Du bout du doigt, il touchait la lèvre inferieur d’Ambre, puis sa joue droite.

« Tu sais que t’aime beaucoup Ambre, plus que tout en amitié comme en amour. Alors comment dire .. enfin .. nous .. », marmonna-il.

Encore coincé. Pour faire plus simple, il se relevait et avançait son visage du sien, la regardant droit dans les yeux. Leurs lèvres se touchaient et la chaleur entre leurs corps, une sensation forte et angélique. Chaque seconde, il allait encore plus intime, ceux qui le surpris lui-même, mais il fallait avouer qu’il aimait ce moment. Quelques minutes plus tard, n’ayant plus de souffle, il reculait, mettant fin a leur baiser. « Nous .. »

Ambre eut un sourire gênée. C’est vrai qu’elle aurait put dire à son meilleur ami qu’elle était malade lors des trajets en voiture avant de monté dans sa boîte de conserver. Mais au moins, cela lui aurait permis de récupérer son petit joujou de taule tout de suite, au lieu de le laisser traîner au milieu des délinquants qui peuplaient la ville de Londres. Ça l’aura au moins épargner de ça. La vampiresse n’avait jamais aimer les voyages comme ça, elle préférait de loin marcher, contrairement à tous ces amis qui avaient toujours passer leur temps assis à leurs tables ou sur leurs sièges de voiture. Peut-être était-elle bizarre, mais ce qui comptait, c’était qu’elle s’aimait comme elle était, et pas autrement. Elle remit ses cheveux en place pour pouvoir de nouveau voir la pièce dans laquelle elle se trouvait. La rayon de lumière qui la traversait s’intensifiait au fur et à mesure que l’heure avançait. Elle voulait rester ici à jamais, aux côtés de celui pour lequel son cœur continuait de battre à tout rompre. C’était comme ci ils avait récupérés toutes les années perdus en une seule soirée, et la vampiresse rêvait que tous les soirs jusqu’à la fin de son existence se passent ainsi. C’était peut-être un souhait quelque peu fou, mais c’était celui de son cœur. Qui avait-il de mieux que de passait son existence aux côtés de celui qu’on aime ? Que tout soit comme dans les films. Comme Bella et Edward dans Twilight, comme Ginny et Harry dans Harry Potter, comme Ethan et Lena dans 16 lunes. Ces gens là vivaient la belle vie, même si cette vie n’était que fictif. A présent, jamais le beau Robert Pattinson rencontrait quelqu’un qui l’aimerait pour ce qu’il est, et non pas pour sa carrière et le paquet d’argent qu’il s’était fait. Chaque chose avait des avantages et des inconvénients. Alors, quels étaient les inconvénients d’une relation avec Alexander ? Ambre n’y voyait que des avantages, même si tout le monde sait que l’amour rend aveugle. Il faut dire que c’est souvent lorsque l’on tombe amoureux que l’on oublie cette phrase. Comme ci un sort particulier s’obligeait, à nous aveugler et à ne voir que ce que l’on voulait voir et non pas les meilleures choses à faire.
La jeune fille se rapprocha de son meilleur ami. Se collant à lui comme ci quelque chose pouvait les séparer à tout moment - ce qui était vrai d’après ce qu’il semblait dire. Sauf que son mentor n’existait plus que dans sa tête, et qu’il faudrait bien un jour ou l’autre qu’il ouvre les yeux sur cette vérité. De toute façon, vu l’ampleur qu’avait prit leur relation, plus rien ne pourrait les séparer. Même pas une poufiasse revenant d’outre-tombe. Même si elle revenait pour tenter de les séparer, ensemble ils la vaincraient et lui ferait mordre la poussière. Enfin, encore fallait-il qu’Alexander se rende compte qu’elle n’était pas en mesure de le contrôler.

«  Tu sais, on pouvait marcher si tu voulais, t’avais qu’a le dire, une balade en foret ne m’aurait pas déplu.  »

Il lui souriait, et Ambre lui rendit son sourire. Elle lui répondit d’un haussement d’épaules. L’enlacent par la taille, elle se blottissait contre son torse chaud. Cela l’aiderait à penser à autre chose qu’aux visions débiles qu’avaient son meilleur ami. Son odeur rentrait de nouveau dans les narines de la vampiresse, l’enivrant encore une fois. Maintenant, il était clair qu’Alexander était sa drogue et qu’elle ne pouvait en conséquence plus se passer de lui, qu’elle le veuille ou non. Ça risquait d’être problématique par la suite, mais pour l’instant, ça ne posait aucun problème ce qui lui convenait parfaitement pour le moment. C’était bizarre de savoir qu’elle aimait sentir qu’elle ne pouvait pas se contrôler en présence du garçon. En général, les gens n’aimaient pas ça, mais elle, cela l’arrangeait.
Elle inspecta le visage de son meilleur ami qui avait encore une fois changer d’expression - une fois n’est pas coutume. Elle se redressa, se demandant à ce à quoi il pensait en ce moment même. Mais contrairement à lui, elle ne savait plus lire dans ses pensés, et elle s’en sentit perdue.

«  Ce n’est pas un sujet facile a aborder, donc je m’excuse en avance si je sais pas, je fais un faux pas.  »

La jeune fille fronça les sourcils tandis qu’Alexander posait son doigt sur ses lèvres, sûrement pour lui intimer que ce n’était pas le moment pour qu’elle se mette à parler. Ambre enleva le doigt de son meilleur ami de ses lèvres, d’un geste las de la main.

«  Tu sais que t’aime beaucoup Ambre, plus que tout en amitié comme en amour. Alors comment dire .. enfin .. nous ...  »

Il ne savait plus comment s’exprimer, et cela fit de la peine à la jeune fille. Elle n’aimait pas le voir tituber ainsi, et elle aimerait l’aider à se relever, mais elle ne comprenait pas comment. Alors qu’elle fermait les yeux pour réfléchir à ce que son meilleur ami essayait de lui dire, elle sentit ses lèvres se collaient aux siennes. Ainsi, c’était ça qu’il essayait de lui demander ? Ambre colla sa main sur la nuque d’Alexander tandis que leur baiser s’intensifier. Elle laissa sa main retombait juste au moment où son meilleur ami décida de mettre fin à leur baiser.

«  Si nous sortons ensemble ? A toi de voir…  »

Je fondais dans son regard qui me détaillais, alors que je venais de réussir à dire ce qu’il essayait de formuler. Ses yeux noisettes pétillaient de malice, alors que j’entendais son cœur battre à l’unisson du miens. Je sentais son parfum pénétrait de plus en plus profondément en moi, et je ferma les yeux pour mieux pouvoir me laisser infiltrer par cette odeur. Citron et romarin pimentés par une petite touche de sang. Je passa ma langue sur ma bouche, tandis que je me voyais mordre dans son cou pour m’abreuver de son sang chaud que j’entendais couler dans ses veines. Ce sang que je savais délicieux. J’ouvra les yeux brusquement, mais non ! Je ne pouvais pas me permettre que cette pensée traverse mon esprit ! C’était, si… tentant. Pourtant, il fallait que je m’impose des limites moi-même, si je ne voulais pas succomber à mes envies.

«  Tu connais la réponse depuis bien longtemps ma chère.  »

Je scrutais à présent le sourire narquois qui s’était dessiné sur ses lèvres. Sa bouche en forme de noisette qui s’étirait en un sourire parfait, un sourire diabolique. Il n’était pas un vampire pour rien, il pouvait attendrir ses proies rien que d’un simple sourire. En ce moment, c’était moi sa proie. Je répondis à son sourire d’un léger rire - à l’air diabolique. Je n’étais même pas sûre moi-même de savoir pourquoi je rigolais ainsi. Peut-être était ce parce que j’avais été la dernière au courant du fait qu’il m’aimait ? Mon cœur se serra à cette pensée. Était-il possible que mon meilleur ami mais caché une chose aussi importante alors qu’il savait depuis bien longtemps que je l’aimais ? Impossible. Pourtant, je savais bien au fond de moi qu’il n’avait pas voulut me le dire, mais pourquoi ? Mon cœur fit un raté, et son rythme se décala de celui de mon meilleur ami. Je m’obligea à retenir ma respiration pour que nos cœurs battent de nouveau à l’unisson.

«  Ambre, si je ne reviens pas demain, tu me promets de bien t’occuper du clan ? Enfin, tu pourras t’installer ici et...  »

Je le dévisagea. Comment pouvait-il dire qu’il ne reviendrait pas ? Il ne pouvait pas mourir, me laisser seule, alors que je venais de le retrouver. Non, il ne pouvait pas. Si jamais il le faisait, bah… je le résuciterais, et je le re-tuerais après ! Namého ! Il ne pouvait pas me laisser seule, du moins, pas maintenant. Je n’étais pas prête à le perde. Non, pas tout de suite ! Je ferma les yeux, une larme coulant sur mes joues. Non il ne pouvait pas ! Je l’imaginais dans son cercueil, le cercueil qu’on fermerait sur lui, et que l’on jetterait dans un trou. Ainsi six pieds sous terre, on lui jetterait des roses, puis de la terre. Non, ça n’arrivera pas, il était bien trop puissant pour mourir lors d’une si petite guerre. Du moins, je l’espérais fortement.

«  Mais tu ne mourras pas, tu sais très bien que tu ne mourras pas.  »

Ma gorge se noua, tandis que je pensais à ce que je deviendrais si un jour il n’était plus là. J’avais déjà dut l’attendre si longtemps ! Même trop longtemps. Lors de sa naissance, je devais déjà avoir au moins une vingtaine d’années, voir plus. Je ne savais même plus. Alors non, il ne pouvait pas me quitter, alors que lui, mon meilleur ami, avait mis bien trop de temps à arriver. Ce serait à moi de décider quand est-ce qu’il aurait le droit de partir, puisque c’était lui qui avait décidé quand il avait eut le droit d’arriver.

«  Et puis, Jonny s’occupera bien de toi .. oui.  »

J’avais sécher mes larmes, mais voilà qu’elles m’échappaient à nouveau. Une fine perle brillante roula le long de ma joue, jusqu’à tomber de mon menton pour venir s’échouer sur mon genou. Je posa ma tête sur son épaule, et j’attendis. J’entendais battre son cœur de plus en plus fort à côté du miens. A eux seuls, ils formaient un orchestre. L’orchestre de notre amour.

«  Tu sais bien que Jonny ne pourra jamais te remplacer…  » Lui dis-je comme pour me rassurais moi-même.

Je la regardais, elle dont le sourire avait disparu, du a mes deux derniers phrases prononcées. Il faisait maintenant complètement noir dans la pièce, mes yeux rouges se reflètent sur le miroir derrière Ambre que je fixai. Depuis combien de temps étais-je un vampire déjà ? Je me souviens encore quand j’étais petit, quand j’avais découvert le secret et que mes parents me considéraient comme un monstre qui pourrait a tout moment tué leur petite fille, ma sœur. Je me haïssais pour ce que je suis, mais au final, c’est grâce à ca que j’ai pu rencontrer Ambre et que toutes ces choses merveilleuses s’étaient passées. Je vis une larme scintillante rouler sur la joue de ma petite amie et mon cœur se serrait. J’avançais ma main vers elle mais mon geste s’arrêtait en chemin, ma main figée en l’air. Si je ne fais qu’être douce et gentil avec elle, si je meurs demain et que ce soir, on passe un merveilleux moment ensemble, ce serait encore plus dur pour elle de m’oublier et je la ferai encore plus souffrir de chagrin. Ma main retombait mollement sur la couverture du lit et mes mains se crispaient sur le tissu. Mon regard s’emplit de tristesse et je sentis les larmes monter aux yeux sans les faire couleur heureusement. Je ne voulais montrer aucun signe de faiblesse, j’en avais marre. En y réfléchissant, je ne fais que rendre les gens autour de moi malheureux, donc en conclusion dans cette guerre, celui qui doit vraiment mourir, c’est moi. J’aurai bien besoin de souffrir après tout, après les désastres que j’ai causés par la colère.

« Mais tu ne mourras pas, tu sais très bien que tu ne mourras pas. »

Je le dévisageais. Elle avait tort. Je ne savais rien de mes chances, je savais seulement que ca allait être un combat entre chefs, que un seul survivra. En y pensant, je tressaillais et mon cœur commençait à perdre le niveau du rythme normal et je souris. Pourquoi sourire quand on dit qu’on va mourir ou plutôt le penser ? Pourquoi être heureux maintenant sachant ce qui t’attend demain soir ? Je sais pas pourquoi je souriais mais après cela, je sentis que je pouvais mourir, que la vie m’a sourit et que je n’avais plus rien a faire dans ce monde, seulement réparer mes erreurs et passer mes derniers moments avec Ambre et Pandora avant de dire adieux. Il faut dire que en ce moment, j’aurai voulu que tout cela ne soit qu’un rêve mais je sais que ca, ca s’appelle de la chance et il faut dire que ce genre de chose ne m’arrive jamais. J’observais la petite brunette devant moi, Ambre était si belle mais j’allais bientôt l’abandonner, demain oui. Je soupirai et l’observais toujours. Et je murmurai doucement, un peu trop a mon gout, voulant qu’elle comprend que si ca arrive, ce sera vraiment la fin pour moi.

« Et si je mérite de mourir, hein ? Et si je fais tout pour que cela arrive ?»

Peut-être suis-je aller un peu trop vite. Je ne voulais pas qu’elle pense ces genres d’horreur mais je ne lui disais que la simple et pure vérité qui me passait par la tête, après tout, elle a le droit de savoir comme n’importe qui d’autre. Elle avait finalement arrêté de pleurer quelques minutes plus tôt et maintenant elle recommençait, je faisais certainement le pire des petits amis, si on peut appeler ca déjà une relation. Oui. Parce que cela fait plus de cent ans que nous sommes ensemble, cachant nos sentiments mais sinon, nous passons tout notre temps ensemble et aujourd’hui n’est rien de différent. Elle posait sa tête sur mon épaule et semblait attendre quelque chose de ma part. Mais moi, mon corps ne voulait pas bouger ou ne pouvait pas. Je restai figé sur place malgré l’envie de la serrer dans mes bras, de l’embrasser et de l’avoir avec moi pour toujours, à moi seul et personne d’autre. Je fis la moue, sachant que je n’aurai pas ce que je désire tant et j’essayais de me convaincre que je le faisais pour mon bien ainsi que la sienne.

« Tu sais bien que Jonny ne pourra jamais te remplacer… »

Si il le pouvait bien. Elle savait que c’était nous deux qui allions nous battre l’un contre l’autre et que ce serait le combat final, voir qui est le plus fort ou encore qui sera le vainqueur de cette guerre mais cela risque de vouloir dire anéantir l’un pour avoir son but et trophée. J’entendis d’abord de petites bruits puis des clapotements plus bruyants devenant peu à peu assourdissant. De la pluie. Nous n’en avions pas eux dans la région de Londres depuis quelques semaines et cela faisait du bien de savoir que les nuages avaient envie eu le loisir de se bouger un peu.

« On ne sait jamais.»

Mais pour une fois, je sourie. J’avais eu une merveilleuse idée, quelque chose qu’il voulait faire puisque c’était sa dernière soirée avec elle. Il se levait du lit et commençait a vers la porte. Merde, j’avais oublié que je n’avais aucun T-shirt en réserve ou rien à mettre de normal quand on se balade ici. Bon, c’est pas aussi grave que ca en a l’air seulement .. Oublions. Je la regardais, elle qui était toujours près du lit.

« Bon, je te laisse le choix. Soit tu viens avec moi ou tu restes ici même si je préfère la première version.»

Et sans connaitre sa réponse, je sortie de la pièce d’un pas lent mais assuré. Je ne sais pas si elle me suivait ou pas mais je continuais mon chemin, descendant les escaliers en ratant quelques marches. Je traversais le salon sous les regards des autres ce que je n’aimais toujours pas mais bon, et je poussais les portes menant a l’extérieur de la villa dans le grand jardin du bâtiment. Je sortis sous la pluie, son pantalon devenant assez vite trempé, la pluie coulant sur mon torse nu, l’effet du liquide froid sur la peau. Cela me faisait du bien, mes cheveux mouillées en bataille me collant le crane. Je fermis les yeux quelques instants et levait la tête au ciel, laissant les gouttes transparent couler le long de mes yeux puis mon visage. Je rigolais de bonheur et attendais que Ambre vient me rejoindre, si elle ne vient pas, je la forcerai bien sur.

J’avais du mal à retenir mes larmes, mais je n’avais pas envie de passer pour quelqu’un de faible, alors que je venais juste de pleurer. Je respira un grand coup, luttant contre ma gorge qui se nouait à nouveau, et qui bloquait ma respiration. Les sanglots se bousculaient au portillon, se débattant pour sortir. Je me mordis la lèvre pour me retenir de verser une larme. Et un peu de temps, je sentis l’odeur de mon sang se mêlait à celle du sang d’Alex. Un mélange d’odeur à vous faire frissonner, tellement le tout vous faisait frémir les narines. J’étais entrée dans une transe horrible, mais en même temps merveilleuse. Nous étions seuls au milieu d’un champ d’herbe. Le vent soufflait, faisant des vagues avec l’herbe. Je tressaillis. Il était seul à côté de moi, nous étions seuls dans le champ. Nous courions contre le vent, manquant de nous envoler à chaque pas. C’était la liberté pure et simple, celle qui vous fait rêver à chaque minute, chaque seconde. Nous nous laissions tomber sur l’herbe, avec la totale confiance qu’elle nous rattraperait et nous bercerait jusqu’à la fin de nos jours. On fermait les yeux sur ce qu’était la vie, de l’autre côté. C’était comme ci nous étions dans un autre monde, un monde éloigné des tout le reste. Un bout de terre qui se serait détacher du reste du monde, qui partait à la dérive dans l’espace. Nous étions entouré par les étoiles qui brillaient autour de nous, des étoiles filantes qui nous frôlaient, et le croissant de lune sur lequel nous étions en train de poser le pied pour pouvoir se percher sur le maître de notre écosystème, à nous, les vampires.

«  Et si je mérite de mourir, hein ? Et si je fais tout pour que cela arrive ?  »

Mais voilà que la lune explosait, en un millier de ridicules confettis. Et moi, je tombais, dans le néant de l’espace. Tandis que je voyais Alexander me regardait tomber, bien perché sur notre petit îlot. Et voilà que le Paradis s’éloignait, et moi je retombais, lentement mais sûrement, vers le petit coin d’Enfer qui m’appartenait. Cette avant goût du Paradis m’avait fait plus mal qu’autre chose. Mais au moins, j’étais fixée. Malgré ce qu’Alexander semblait affirmer, il n’était pas voué à l’Enfer. Car c’était moi qui tombait, tel un pantin, vers les flammes de l’Enfer; mais lui il était là, au dessus de moi, ses grandes ailes blanches pleines de plumes battaient l’air pour le tenir en l’air. Je souria. Cette bataille avec un ange aura était la plus belle de ma vie, la bataille de mon cœur. Mais ce n’était pas pour autant que je lui pardonnais ce qu’il venait de dire. J’étais de retour dans le monde présent, me retenant pour ne pas abattre ma main sur son beau visage; me retenait de le gifler. Mais qu’est-ce qui lui prenait encore ? Il n’avait pas encore compris qu’il m’avait déjà fait assez souffrir ? Me dire qu’il savait déjà depuis longtemps les sentiments que j’éprouvais pour lui, ne lui suffisait pas ? Je me mordis la lèvre, et du sang commença à rouler le long de mon menton. Mais je m’en fichais, je n’avais pas mal. Ce n’était pas mon sang qui coulait, c’était celui de mes dernières victimes. Un jour, je devrais essayer de perdre ce tic que j’avais, me mordre les lèvres. Les plaies n’avaient même pas le temps de se refermer, que je refaisais déjà couler mon sang. Je me redressa, me privant de son odeur.

«  Mais, quelque part, ne sommes nous pas déjà mort ?  »

Je le dévisagea, m’attendant presque à me prendre une grosse remarque bien merdique en pleine gueule. Mais Alexander n’en fit rien, et il resta, au contraire, silencieux. C’était assez bizarre de savoir qu’il devenait insensible à mes répliques qui tuaient le moral de plein de personnes. Je soupira, arrêtant de me mordre la lèvre. J’essuya mon menton avec mon bras, et ma veste blanche se retrouva couverte de sang. Quoi que, elle l’était déjà, puisqu’en me collant contre le corps d’Alex, je m’étais déjà couverte de sang. Je regarda autour de moi, voyant déjà le rayon de soleil qui traversait la pièce il y a à peine dix minutes, disparaître. Le soleil était comme la lune, qui était aussi comme nous. En quelque sorte, nous disparaissions tous à un moment ou à un autre de la journée. Des fois, il était dur de se dire que l’on était un vampire, puisque nous ne pouvions pas sortir quand nous le souhaitions. Le seul avantage que l’on avait, c’est que l’on ne pouvait pas louper les sorties en boîte, et les déhanchés jusqu’au bout de la nuit. Par contre, parfois, nos journées étaient bien courtes par rapport au commun des mortels.

«  On ne sait jamais.  »

Je me leva brusquement, me retenant pour ne pas lui coller une baffe. J’avais la main en l’air, le visage crispé par mon ‘combat intérieur’. Il avait de la chance qu’en cent ans d’existence, je n’avais eut rien d’autre faire que d’apprendre à me contrôler, car sinon, il s’en serait déjà pris plein la gueule. Mais qu’est-ce qui lui prenait tout d’un coup à renier sa vie, la mettre de côté ? Me mettre de côté. Je me doutait que je n’étais rien pour lui, mais de là à ce qu’il me le montre si brusquement, j’étais totalement dépassée par la situation. Je ne le comprenais plus. Que voulait-il que je fasse avec Jonny ? Il était mon meilleur ami rien de plus. Je ne m’imaginais pas éprouver de sentiments plus fort pour lui. Il était déjà contre nature que l’on soit meilleurs amis, alors je ne voulais pas gâcher ma vie - mort ? - à courir après des amours impossibles. Non mais ! Il fallait qu’Alex arrête de rêver, arrête de se voiler la face ! Je n’en revenais pas qu’il puisse penser des choses pareilles. Déjà que nous ne sortions peut-être pas ensemble, il fallait qu’il se montre déjà jaloux du premier qui passe. Sur ce point là, il me décevait vraiment, et par la même occasion, je me décevais aussi. Si il pouvait penser une chose pareille de moi, c’est qu’il ne me connaissais pas. Alors, peut-être aurais-je oublier de lui apprendre qui j’étais vraiment ? Je laissa retomber ma main pour qu’elle vienne se reposer à sa place initiale; le long de mon buste.

«  Non mais t’es malade ou quoi ?! Comment tu peux penser ça de moi ?  »

Un étrange sourire se dessina sur le visage d’Alexander, un sourire qui me fit bien plus peur qu’autre chose. Mais pour la millième fois de cette soirée, j’étais bien trop dépassée par la situation pour perdre mon temps à comprendre ce qui lui passer par la tête. J’avais chaud à force d’essayer de comprendre ce qui lui prenait. Me dirigeant vers la salle de bain, j’alluma le robinet. Je mis mes mains en coup, récupérant l’eau qui se déversait dans l’évier; puis je les plaqua sur mon visage. Je ferma le robinet. Cherchant une serviette, je m’essuya le visage dessus. Ça faisait du bien d’essayer de se changer les idées, de se mouiller l’esprit. La douleur était déjà en train d s’estomper. Allant vers l’autre bout de la pièce, je me laissa glisser contre le mur, jusqu’à finir assise à terre, le dos appuyé contre le mur. C’est alors que j’entendis la voix d’Alex résonnait de l’autre côté de la porte.

«  Bon, je te laisse le choix. Soit tu viens avec moi ou tu restes ici même si je préfère la première version.  »

Je me leva d’un bond. Même si j’étais dans son lieu d’habitation, je n’étais pas encore prête à le laisser sans aller. Bien sûr que j’allais le suivre, qu’est-ce qu’il croyait ?! Ouvrant la porte de la salle de bain à la volée, je me précipita au dehors. Je sortis en trombe dans le couloir, manquant de renverser quelqu’un au passage, mais je m’en fichais. Je dévala les escaliers à la volée, avant de passer devant le salon, où les vampires regardaient à présent un film du nom de « La colline à des yeux ». Même si j’aimais beaucoup ce film, je ne m’arrêta pas, préférant suivre Alexander pour pouvoir rester avec lui. Poussant la porte d’entrée, je dévala les escaliers du perron pour me retrouver sous la pluie.