» Je n’ai jamais voulus, je ne voulais pas. J’ai toujours renoncée à cette idée, toujours fuis cette hypothèse, mais face à la solution et surtout au problème, je n’ai qu’autre choix que d’avancer vers cette lamentable destinée. Il me devient agaçant de le mentir jours après jours alors que lui me fait totalement confiance, même si il me déteste littéralement et si il pouvait vivre sans moi il le ferrait volontiers et partirai sûrement retrouver sa famille. Mais, il est presque comme moi, il ne peut pas la retrouver. Voilà un centième de ce qui se balade dans mon cerveau de bête sauvage attristée. J’avais quittée la maison et il y a deux minutes encore je marchais lentement entre celles-ci. J’errais à présent entre les herbes folles et vertes de ce début du printemps. Rien en ce paysage ne me réconfortait, quand on sait ce que je suis dans quelques heures. Aujourd’hui, j’aurais aimer voir Peter, un loup-garou qui m’enseigne l’équitation vu qu’il fait parti du cirque lui aussi (mais si il fallait énumérer tout les gens qu’il y a au cirque …). Cette nuit, nous sommes tous confrontés à la même transformation douloureuse, qui nous déchire les membres à chaque seconde. Une transformation tellement puissante qu’elle s’empare de ton esprit et contrôle ton corps. Mais moi, je garde le secret. Seul Peter est au courrant de ma… bête-attitude. James, Darren, personne ne le sait. Et je crois que même moi j’ai du mal à savoir, qui je suis dans ce monde de fou furieux.

» Ce soir là, au début du crépuscule, me laissant deux heures de répit avant le massacre monstrueux, je m’étais rendue aux falaises, lieu de tranquillité. J’avais lâchement abandonné Darren dans la maison avec les deux autres colocataires. D’autant plus que ce Week-End il y a le spectacle du cirque et mon numéro de contorsionniste demandera de l’aide, je vais demander à Darren qu’il abandonne son poste de monsieur couturier pour devenir acrobate et faire le numéro avec moi (parce que moi j’ai le vertige et Peter ne veut pas que je montre ma nullité sur un cheval devant les gens). J’avançais vers les falaises et sentis l’odeur d’une jeune femme, une Fear sans aucuns doute, prête à sauter dans l’eau. Une vie est une vie, je ne réfléchis pas et couru vers elle pour la retenir et l’empêcher de faire le grand saut vers le vide inconnu (et dire que Darren l’a fait sept fois). Je la regardai et dis.


- Sa va ? Tu veux qu’on parle ?

» La fille ne semblait pas convaincu et me dit que les Fears aussi mangeaient les humains, moi qui pensais qu’ils ne mangeaient que les souris et les rats de notre belle ville de Londres et bien je me trompais totalement dans cette histoire. Je regardais la mer et me tournais face à elle, elle me parlait des gens, des lois, de la nature, bref pour faire cour elle me parlait de sa nostalgie à la vie. Puis elle se présenta, elle s’appelait Harmony comme moi le nom n’insinue rien, si un jour on m’avait dit qu’une jeune fille s’appelant Harmony était morte, je ne l’aurais même pas cru une seconde. Je souris et répondis à la jeune fille.


- Enchantée, moi c’est Pandora.


» Je regardai au loin, les yeux fixés sur le camp des demis-vampires. James était sûrement dans sa maison en train de méditer à sa chasse d’hier qui a été complètement foireuse. Darren était peu être avec nos colocataires de maison. En tout cas Peter lui n’est pas là, en tant que loup-garou il ne doit pas être ici, mais son cheval est là, près de ma maison. Je tournai mon visage vers la jeune femme, Harmony. Il ne fallait pas traîner ici, surtout avec James dans le coin – en plus il est pas de bonne humeur aujourd’hui. Je proposai alors.


- Sa te dis qu’on aille en ville, parce que ici c’est pas très sûre pour toi.


» En ville, non mais je rêve. En ville c’est nul, y’a rien à faire. Shoping ? Mais bien sur. Cinéma ? Encore pire. Restaurant ? Non merci j’ai déjà bus ce matin. Cirque ? Ouais c’est bon je sais que je dois répéter mon numéro. Rien ? La solution parfaite. Et puis au pire on peut se promener dans les rues ou je ne sais quoi encore, enfin tant qu’on est loin de mister James et son éternelle mauvaise humeur du jour.