Une sombre année s’annonçait pour la famille irlandaise. Un autre enfant était né, le quatrième de la famille. Les hivers étaient rudes, les étés étaient chauds, un enfant de plus n’arrangeait rien. Mais peut importe. Le petit garçon, Peter, grandit dans la ferme familiale avec ses frères et sa sœur. Qui pourrait croire que dans un village perdu comme celui-ci, il y avait une politique et des lois ? Aucunes lois, aucunes politiques. Mais il s’y habitua rapidement. Jusqu’au jour où une lois fut instaurée. La loi disant qu’il faut obéir aux lois anglaises. Et là, tout parti en live. Le village devint sinistre, les tarés en bande firent des meurtres. Mais là n’est pas le pire. Un homme arriva au village, encapuchonné, grande cape noire. Un peu bizarre comme gus. Il entra dans la ferme familiale la nuit et personne ne sais ce qu’il c’est passé, mais au matin le père était mort, déchiqueter par un loup. C’était fréquent au village, mais Peter était persuadé que c’était de la faute de cet homme. Au bout de deux semaines, le jour des funérailles, la veuve fut assassinée par un énorme loup, en publique, juste au moment où elle ouvrait la bouche pour dire un message d’adieux à son mari. Peter, n’aillant que dix ans, ne pouvait comprendre. Et comme c’était dans un village perdu, pas d’orphelinat. Alors le plus grand des garçons reprit la ferme, les nuits blanches au chevet, attendant son heure. Mais personne ne fut tué. Ce n’est que quand on l’a oublier, que la bête reprit et tua le plus grand des frères ainsi que l’autre. Il ne restait quand la sœur et Peter.
Avide d’explications, le garçon menaça sa sœur, il voulait savoir pourquoi sa famille avait été assassinée par une bête. Alors la sœur lui répondit. « Tu es trop jeune, je ne devais le dire à personne. Je ne te le dirais pas, comme ça tu survivras et tu pourras partir très loin. Après mon enterrement tu iras voir notre oncle, il t’expliquera. Prend mon cheval et va avant qu’il ne revienne ». Sans même sans rendre compte, sa sœur l’avait mener à l’écurie.Elle me hissa sur son cheval blanc et dit en pleurant que je ne devais pas m’inquiéter pour elle. Elle frappa le flanc du cheval, qui parti au galop et je m’éloignai peu à peu de la ferme. Je ne pouvais descendre, même si je le désirai. Maniant les rênes de mon cheval, je fis demi-tour et me logeai dans une grotte au pied du village, une grotte souterraine, sous le cimetière. Très accueillant, charmant comme endroit, surtout quand on sait qu’on est à deux mètres de la fausse commune, alors là je te jure que c’est super l’odeur pour dormir. Bon, je suis gentil, je t’épargne les détails. J’arrivai à me creuser un tunnel qui menait à ma cave, je pouvais donc entendre touts les bruits de la maison, surveiller ma sœur, la protéger.
Par un soir de grande tempête, un soir où la pluie était si forte qu’elle coulait dans ma cave, je montais dans la maison, peur pour ma sœur qui m’avait souvent parlé des soirs de pleines lunes. C’est durant des soirs de pleines lunes que ma famille est morte, alors ce soir, j’ai peur. Je montai à l’étage, couteau de poche dans son étui fermement attaché à ma ceinture de paysan. Je voyais son ombre, devant la fenêtre, éclairée par un orage. Mais tout ce cirque, pour rien. Ce n’était qu’une masse farfelue d’objets avec un chapeau en haut. En tout cas je fis peur à ma sœur, qui était derrière moi avec son fusil, prête à tiré sur moi, ne savant pas que c’était moi. Au résultat je fus viré de la maison, errant dans la rue sous la pluie. J’attendais que quelque chose se passe. Assis contre un mur, genoux contre la poitrine, je fermais les yeux. Au moment où je les rouvris, un homme était à mes côtés. L’homme qui était arrivé dans le village, pour sûrement semer la pagaille. Il avait des yeux noirs, très noirs, des dents longues et pointues, un chapeau noir, troué par le temps, une grande cape déchirée par les voyages. Le visage boueux et ensanglanté, l’homme que l’on ne veut jamais voir la nuit quand on est seul. Il fit un rire mauvais et je dis.
« Par pitié, ne tuez pas ma sœur… »
Il recommençât son rire, m’obligeant à me reculer tellement j’avais peur. Il approcha son visage du mien et son haleine puait, la chair d’homme…
« Nous allons faire un marché jeune Peter, je te tue, et je ne la tue pas »
Acceptant le marché, il me conduisit sur la colline du village, là où il y a l’église. Elle m’attendait là haut, la croix où Jésus est mort, une croix vide, qui m’attendait. L’homme me fit monter dessus, et pendant que je lançant mes adieux au ciel, il s’ouvrit le bras et baignât le couteau dans son propre sang. Beurk. Il se rapprocha de moi, le couteau pointé sur ma poitrine dénudée, et me murmura avant d’enfoncer violemment le couteau dans mon cœur.
« Qui te dis, que je ne tuerais pas ta sœur après t’avoir tué ? »
Il parti en riant comme un enfant qui venait de faire une grosse bêtise, je le regardai partir. Les larmes coulaient sur mon visage, de douleur, de peur, de tristesse et surtout de colère. Mais mon regard s’éteint, au moment où j’entendis ma sœur crier dans sa maison, son cri de mort.

J’ouvris mes yeux, cherchant le paradis du regard, mais ne trouvant pour réconfort que la tombe de ma sœur sous mes yeux. Depuis combien de temps suis-je mort ? Pourquoi me suis-je réveillé ? Je descendis de la croix, arrachant le couteau de ma poitrine et le découvris intacte, pas de sang, rien. Je courus dans le village, cherchant l’homme.Pas très compliquer à trouver, tu vas dans la forêt, tu cherche un loup. Mais je ne le trouvais pas, c’est lui qui me trouva. J’entendis sa voix résonner dans la forêt, sa voix rauque et glaciale.
« Bienvenue à toi, prisonnier des enfers, bienvenu sous mon esclavage… Sous son esclavage »
Un loup apparut et je crus pouffer de rire, mais oui bien sur, je suis esclave d’un loup, et quoi encore ? Seulement, le loup se mit sur ces pattes arrière et bien moi je te dis que plus jamais je regarderais les frères Grimm, si c’est pour avoir les hallucinations pareils, non merci. La grosse bébête moche s’approcha de moi, tout en se transformant en un humain.
« Donne moi les pierres. Va les chercher !!!! »
Oui, mais encore ? Les deux hommes disparurent, me laissant seul dans la sombre forêt. Je savais déjà où je devais aller, ce que je devais faire et comment je devais le faire. Si lui pouvais se transformer en loup, moi aussi. Je courus très vite, fermant les yeux, prenant de la vitesse. Les oreilles apparaissaient peu à peu, mes mains se transformaient. BAAAMM !! Un arbre en pleine poire. Je lâchai un juron, un peu trop fort à mon goût et décidai de continuer mon périple à pied. Voyant que ma famille ne détenait pas un truc précieux à leurs yeux, ils vont se retourner vers mon oncle et le tuer, comme les autres. Puis en voyant que mon oncle n’a pas le truc, ils me tueront moi. Peu importe, j’irais retrouver ma famille là haut dans le ciel, même si je n’ai pas droit au paradis, que je suis encore en enfer.
Ma marche était longue, je n’arriverais jamais à tant. Je décidai de faire une autre tentative de transformation. Réussite. Je me sentais petit, sauvage, et une puissante haine régnait en moi. Mes pattes allaient plus vite que le son, j’étais tellement en furie, que je courrais jours et nuits sans même m’arrêter. Quand je la vis, la maison de mon oncle. J’y suis déjà allé, une fois. C’est un fou, je le sais.
J’entrai dans la maison en courrant, un loup gris qui débarque dans la maison c’est vraiment banal. Mon oncle ne fut pas surpris et il murmura en me caressant.
« Peter… Tu étais vraiment près à cela ? Je ne le pense pas, mais si tu sagesse me dépasse, laisse moi m’incliner ».
Mon oncle s’inclina comme un loup, une patte en avant, la tête près du sol. Je clignai des yeux, mon oncle était un loup ! Il était rougeoyant, magnifique loup. Remplit de sagesse et de bonté. Mais comment cela est-ce possible ? Avait-il un lien avec les voleurs ?? Je n’en sais rien, je commence juste à avoir peur moi aussi. Mais pas peur de lui. J’avais peur de cette odeur, cette odeur que je connais bien à présent. LUI. Mon oncle redevint normal et me balança dans un placard. Il me mit un collier autour, avec une clef au bout. Il ferma le placard et partit, me laissant seul dedans. Seul problème, je ne sais pas redevenir humain. Je tournai en rond, et en plus j ne pouvait pas voir la clef, avec tout ce poil gris, oui je suis très touffu comme loup, ce qui me change, moi qui ne suis pas poilue. Enfin bref, je devais m’habituer ; Et puis cette langue, elle est si longue, si grande et si râpeuse. Pas de bave, rien. C’est une étrange sensation. Pendant que je fessais mon inspection, ma patte arrière gauche se posa sur un truc, ouvrant une sorte de trappe. Et couillon comme je suis, j’y entra. Elle se referma derrière moi et j’entendais la voix des hommes, mais surtout le cri de mon oncle, m’indiquant que cette fois ci j’étais vraiment seul dans la vie. Pour un gamin de douze ans ce n’est pas facile à digérer. Je marchai dans les galeries, atteignant enfin la sortie. A la sortie, m’attendait mon cheval que j’avais laissé. Le cheval de ma sœur, avec l’étrange odeur de ma sœur, les yeux de ma sœur. C’est, bizarre. En tant que loup, je ne pouvais monter dessus. La jument semblait savoir que c’était moi. Le seul problème dans l’histoire, c’était que ma jument était attachée. Un homme à côté et un autre plus loin avec un fusil. L’homme qui m’avait ‘tué’ s’approcha, on va l’appeler Truc et l’autre Machin. Alors Truc s’approche et me prend à ma gorge, me soulève en haut. Mes nouvelles cordes vocales lâchent un petit Caïïïï. Je me débattais tant bien que mal, mais je ne pouvais l’atteindre. Brusquement Truc tomba en avant, je réussi à me dégager de son ‘étreinte’. Je me dirigeais vers la Jument et redevint humain sous le choc. Il y a une semaine, tu m’aurait dis que la magie existait, je t’aurais traité de fou, mais plus maintenant. Je caressai la croupe du cheval et murmura.
« Merci cheval… Merci Gaïa, petite déesse de la Terre »
Je montai sur ma jument, à présent nommée Gaïa et nous nous enfonçâmes dans la forêt. C’est là que je me rends compte que je suis vraiment con, vu que Machin est encore vivant. Je me retournai, cherchant la chose, certainement parti de peur vu qu’il n’y avait plus d’odeurs.
Gaïa longeai la rivière qui serpentait la forêt, tandis que moi j’auscultais mon étrange pendentif. Je ne comprenais plus rien, Gaïa avançait sans que je lui dise, elle n’obéissait pas et voulait absolument aller par là. Un jour mon père m’a dit que ce cheval était sacré, à l’époque où il s’appelait cheval.
Gaïa se cabra brusquement en arrière, me fessant tomber au sol, la tête en face d’un trou. Oui, j’ai bien dis un trou, creusé par la Terre elle-même sur un monticule. Et bien sur, j’entre dedans, me casse la gueule. Chute libre de plusieurs mètres, je rattéris sur mes pattes, oui mes pattes, elles avaient apparues. Gaïa hennit au loin, comme pour me demander si j’allais bien. Je marchai à présent dans une galerie similaire à celle de mon oncle et me cogna contre une porte de fer. Impossible de l’ouvrir. La clé !!!! Je la passai dans la serrure et ouvris la porte, tout excité. Derrière la porte il y avait … Rien. Désert. C’est impossible. Ma déception me hanta brusquement et j’eu la brillante idée de tâter les murs. Une autre porte, nan sans blague ? Je l’ouvris avec moins d’excitation et y découvris une montagne de rubis derrière la porte. Cool. Il n’y avait pas que des rubis, il y avait une armure de chevalier que je m’empressai d’enfiler, bon un peu grande pour un goss de douze mais en grandissant un peu c’est bon. Je sortis en courrant de cette grotte, remontai à la surface et ferma le trou avec de la terre. Je gardai la clé autours de mon cou et j’avais bien sur chipé quatre rubis, qui étaient miens. Je montai sur Gaïa et parti au galop.
Je grandis sur son dos, sans jamais revenir dans ce trou paumé, habitant dans une maison à Londres, chez les loups-garous. J’ai a présent dix-neuf ans, loup-garou, fan du générique des schtroumfs, seuls pour toujours…