Je ne mettais jamais demandé comment j’allais mourir, mais mourir à la place d’un être cher me semblait être une fin enviable.

Le soleil se couchait au loin, décorant le ciel de sa parure orangée ; celle qu’il ne mettait que les soirs d’été. Une petite brise secouait les branches d’arbres plantés dans les jardins, ainsi que les cheveux des derniers promeneurs. Il faisait bon à cette heure là ; mais cela, je m’en moquait. Cela faisait déjà bien longtemps que je ne ressentais plus rien, que les bonnes choses de la vie ne m’effleuraient même plut.

Je n’étais pas sortie de la journée, les vacances d’été étaient souvent annonciatrice de touristes, et je n’avais aucune envie de croiser cette bande d’empotés qui regardait les monuments comme une vache regarderait un train passé. D’ailleurs, en voilà, des touristes. Encore des abrutis qui trouvent ça ‘tendance’ de se bécotter devant Big Ben, sur un banc en plein milieu de la grand place. Il est vrai qu’il n’y avait plus grand monde, mais tout de même.

Je m’approcha d’eux, m’asseyant juste à côté, et les dévisagea. Il se sentirent très vite mal à l’aise, et me toisèrent d’un regard quelque peu perplexe.

«  Bah quoi ? Y avait rien à la télé ce soir, et comme je savais que pas mal de monde vient ce bécotter ici, j’ai pensé que je pourrais remplacé le programme télé merdique par une petite action en direct. Et par chance, vous étiez là !  »

Vu qu’ils étaient toujours aussi perplexe, j’essaya de rajouter un compliment tout aussi merdique que mon explication.

«  Mais je vais vous dire ; vous avez été les meilleurs de tous !  »

Bizarrement, au lieu de prendre la fuite comme les autres l’avaient fait avant eux ; ils se mirent à crier et à appeler la police. S’en était trop, je n’avais pas envie de pourrir en taule moi. Et puis, ça tombait bien, j’avais très faim.

Je ne mettais jamais demandé comment j’allais mourir, mais mourir à la place d’un être cher me semblait être une fin enviable.

Je sortis les crocs, retroussa mes lèvres et regarda ma proie de mes yeux de folles alliés. La demoiselle avait l’air bien bonne. Quelques petites gouttes de son sang me suffirait ; mais hélas, cela ne serait pas assez. Car, je n’arriverais pas à m’arrêter. Elle mourrait certainement sur le coup, mais elle le méritait. Après tout, on m’avait bien dit que j’avais mérité de mourir. Parce que j’étais bien morte n’est-ce pas ?

Je me prépara, et m’élança. Mais à ma grande surprise, ce ne fut pas dans le coup de la jeune fille que mes crocs se plantèrent, mais bien dans celui du mâle.

Je ne mettais jamais demandé comment j’allais mourir, mais mourir à la place d’un être cher me semblait être une fin enviable.

Vous n’aviez quand même pas crut que c’était moi qui voulait mourir à la place de quelqu’un ? Car après tout, c’est trop tard. Je suis déjà morte.

J’aspirais le délicieux mélange de son sang et de quelques morceaux de veines qui partaient avec la puissance de mon aspiration. Cela me suffirait bien pour une semaine tellement il y en avait. Il fallait dire qu’il était grand, et qu’il lui fallait donc plus de sang pour vivre ; mais aussi pour mourir. Mais il fallait que j’arrêtes de penser, car penser endommage la dégustation.

J’en venais presque à me dégoûter de boire du sang humain. Car après tout, c’est comme ça qu’il faisait, lui. Mon destin. Mais bon, si ma famille y avait eut droit, n’importe quel autre humain devrait subir la même chose. Ce n’est pas ce que se tue à dire le parlement ? Que nous sommes tous égaux ? Et bien, c’était le moment de le montrer. Plus le temps de s’amuser, car maintenant il faut TUER.

Mais voilà qu’elle se barrée. Cette stupide femelle. Elle croyait vraiment qu’elle était assez rapide pour m‘échapper ? Enfin. Au moins une qui n’a pas regardé ce film idiot qu’est Twilight. Elle avait bien raison, mais tord à la fois. Car à présent, elle qui était si persuadée de m’échapper, elle allait être dessus. J’étais à sa poursuite, et je la rattrapa en moins de temps qu’il faut pour le dire. C’était génial de se sentir puissante. Je la jeta au dessus de mon épaule, et la ramena du côté du banc où son cher et tendre était étendu. Je le pris sur mon épaule aussi, à la volée. Le jeux allait pouvoir commencer.

Je m’engagea dans une petite ruelle. Il y avait une beine à ordure. Je jeta le corps de l’homme dedans, et plaqua la fille au sol. Qu’allais-je pouvoir lui faire ? L’écarteler, l’éventrer ou encore lui déchirer chaque parcelle de peau jusqu’à ce qu’elle meurt ? La première proposition me semblait être la meilleure. Je me pencha donc au dessus de son épaule, et lui murmura :

«  T’inquiètes mon cœur, ce sera une mort rapide et indolore.  »

Bon okay, j’avais parlé trop vite. Mais bon, on s’en fichait de ce qu’elle ressentait, non ? Je l’accrocha donc à une échelle - qui descendait d’un immeuble - par les pieds, et je me mit à tirer sur ses bras. Quelle douce musique que d’entendre le bruit des ses os se déchirant, et de sa peau craquer. Quand j’en eut fini avec elle, je la jeta dans la beine avec son mâle. Qu’ils regardent le bon côté des choses, ils allaient passer l’éternité ensemble.

Je me dépoussiéra, et sortit de la ruelle. Il ne fallait pas que je sois en retard. Le McDonald’s n’était qu’à deux pas d’ici, mais je préférais être en avance. Cela faisait déjà bien trop longtemps que j’attendais ce rendez-vous pour me permettre de perdre une seule seconde avec lui. cette soirée risquait d’être merveilleuse, et je m’en félicitait d’avance. Pour une fois que j’avais eut une bonne idée !

Je poussa les portes du McDo à la volée, et le chercha des yeux. Il n’était pas encore là. Je regarda ma montre. J’étais en avance d’une heure. Et merde, je mettais dépêcher pour rien ! Au moins, j’étais sûre que je ne serais pas en retard. Je choisis une table plongée dans l’ombre avec peu de gens autour, et je m’y installa. J’allais l’attendre, bien évidement. Le seul problème c’est que je n’étais pas très patiente, et qu’au bout d’un quart d’heure, je commençais déjà à péter un câble.

«  Oh p’tain ! Fais chier ! J’ai pas envie de glander pendant trois quart d’heure à l’attendre ! Il ne sait donc pas ce qu’est la galanterie ?! Normalement, c’était à lui d’arriver en avance !  »

Je ne le vois pas mais je le sens. Il n’est pas loin. Il arrive. Que j’ai hâte de revoir son beau visage remuer des lèvres dans le seul but de me parler. C’était comme si je voyais déjà ses cheveux bruns devant moi. Et puis, je le voyais aussi en train de me taquiner d’une moue narquoise. Qu’est-ce que je pouvais aimer ces moments là. Et p’tain comme je l’aimais mon meilleur ami ! Cela faisait bien trop longtemps que l’on ne s’était pas vu ; que je n’avais pas vu son regard chaleureux.

Malgré le fait de savoir qu’il arrivait, qu’il serait bientôt en face de moi, je ne pus que continuer de me plaindre que sa galanterie était bien trop mauvaise. Bien sûr, je gueulais. Forcément, des connards d’humains trouvèrent le moyen de se plaindre, mais je les emmerdais. Après tout, qu’ils aient mal aux oreilles, ce n’étaient que de simples mortels impuissants face à me divinité.

«  Quand on vaut rien on ferme sa pauvre petite gueule, compris ?!  »

Les protestations finirent par cesser, jusqu’à me laisser me plaindre tranquillement. Mais p’tain quand est-ce qu’il allait arriver celui là ?! Tiens. La porte vacille. J’aperçois un pied, puis un autre. Je renifle. Son odeur, elle flotte dans l’air. Il est enfin là. Je relève la tête. Oui c’est bien lui, j’aperçois ses cheveux bruns à présent. Ma montre. Merde, ça fait quand même une heure quarante-cinq que j’attends entourés de connards ! Il a intérêt à avoir une explication si il veut pas crever à cause de mes regards noirs ! Aucune dignité ce mec ! C’est pas normal un gars qui laisse aux filles le boulot d’être galant. Et le pire c’est que je suis quand même sa meilleure amie ! Pfff ! Irrécupérable. Y a rien d’autre à dire.

Il s’arrête au comptoir, et commande un coca. Le con ! Entre deux, j’avais eut largement assez de temps pour aller lui acheter un verre pour lui et pour moi. Tant pis, il en aurait deux. Moi au moins, je savais être sympa. Pas comme certain. Il vint s’asseoir en face de moi, et c’est là que je vois sa chemise déchirée, et du sang coulant un peu partout. Je me lèche les lèvres. J’ai soudain soif. Ce pur beau gosse m’attire, et le sang qui coule dans ses veines m’attire encore plus. Mais c’est un vampire lui aussi, et entre vampire on ne se boit pas le sang. De plus, même si il aurait été humain, je n’aurais osé le toucher, après tout, il est tout de même mon meilleur ami.

Je l’interroge du regard. Qu’à t-il put bien faire pour se retrouver dans cette état ? Oh et puis, après tout je m’en fou. Ça me permet d’admirer son beau torse musclé du regard. Non non, je ne suis pas perverse ; juste admirative de ce qu’il y a sous mes yeux, et juste pour moi en plus, que du bonheur !

«  De la galanterie ? Tu me connais assez pour savoir que c’est a ton tour de le faire.  »

Je le regarde, l’air perplexe. Il croit quand même pas que je vais me mettre à genoux devant lui et l’acclamer comme un dieu juste pour lui faire plaisir ? Non mais il est fou ce mec ! Mais bon, comme c’est mon meilleur ami, je lui pardonne. Enfin, juste un peu, parce que l’amitié n’explique pas tout non plus.

«  A ta place j‘aurais honte de ce que je viens de dire. Tout de même un peu de respect pour une vieille de cinq cent ans merde alors !  »

Et ouais, je suis vieille moi, vous vous imaginiez quoi ? Que j’étais une jeunette ? Bah vous vous foutez le doigt dans l’œil mes amis. Je suis beaucoup plus vieille que ce bourreau de meilleur ami. Je crois qu’on doit avoir quatre cent ans de différences. Ah et puis, on s’en fout de la différence d’âge !

«  Alors ça va ma petite princesse des Ténèbres ? Je suis heureux de passer ma soirée avec toi. Que vas-t-on pourvoir faire de dangereux et idiot aujourd’hui …  »

Je le regarda bizarrement. Depuis quand j’étais sa ‘petite princesse des Ténèbres’ ? Oh et puis de la merde, on s’en fout - je crois que c’est ma phrase fétiche ! Je sirota mon coca. Puis, je m’approcha de lui afin qu’il soit le seul à m’entendre.

«  Et si on allait botter le cul à quelques loups-garous ?  »

Spoiler:

Sa meilleure amie n’avait pas du tout changé au point de vue du physique ou caractère depuis tout ce temps. Elle était toujours aussi jolie avec ses yeux verts et ses mèches brunes tombant en cascade sur ses épaules. Malgré qu’elle soit assis, il devina que son corps était resté le même, fine et souple. Pendant un instant, il crut voir Ellen a travers de Ambre et avant qu’il e se reprenne, il était prêt a la prendre dans ses bras et l’embrasser tendrement. Entre ce long silence, Alexander prit son temps de l’examiner en détails des yeux et il vit qu’elle n’arrêtait de regarder son torse ceux qui le rendait mal à l’aise. Le sang dégoulinait de pire en pire le long de ses muscles et il tressaillit au contact du T-shirt trempé de rouge. Ambre l’interrogeait du regard et celui-ci ne voulait y répondre, détournant la tète. Le MacDo était presque vide a cette heure du soir, seuls un ou deux personnes du personnel du restaurant étaient encore la et ne tardaient pas à déguerpir. Il venait souvent ici avec Pandora dans leur enfance mais il faut dire que ces temps ne le manquaient plus. Il a réussi à recommencer une nouvelle vie meilleure et il ne voulait pas que son travail tombe en un clin d’œil à l’eau. Il était devenu chef il y quelques années du clan des Vampires et il avait choisi Ambre comme lieutenante et successeur du trône. Il était maintenant sur d’avoir fait un bon choix.

« A ta place, j’aurai honte de ce que je viens de dire. Toute de même un peu de respecte pour une vieille de cinq cents ans merde alors. »

On pouvait dire que l’activité de ses deux meilleures amies était de se taquiner l’un de l’autre à chaque fois ceux qui les amusaient beaucoup.

« Et malgré ton corps sexy, une vieille comme toi réussi toujours à mater le torse de son meilleur ami, hein ? », marmonna l’intéressé, mi-agacé, mi amusé, entre deux gorgées de coca. « Et moi alors, je suis le beau goss de cent et quelques .. », continua-t-il en souriant.

Alexander adorait taquiner sa meilleure amie pendant leurs rendez-vous et il fallait bien avouer qu’il en avait vraiment besoin ces temps-ci avec son moral a zéro. Il soupirait et regardait Ambre. Les derniers jours qui avait suivi, Alex’ avait l’impression de porter le monde sur les épaules et avec le rencontre de sa sœur aujourd’hui, il était a bout de force et fatigué. En y repensant, le jeune homme avait failli annuler leur rencontre mais s’est retenu, sachant que sa meilleure amie attendait ce moment depuis trop longtemps. En pensant trop, Alexander avait failli oublier ou il se trouvait et en présence de qui. Il sourit de nouveau a Ambre, ne voulant lui montrer la moindre soupçon de fatigue ou autre et la vraie face cachée de ses problèmes. Il ne voulait pas l’inquiéter tout simplement.

« Et si on allait botter le cul a quelques loups-garous ? »

Malgré qu’ils soient presque seules, elle lui chuchotait sa phrase et rapprochait son visage du sien. Il sentit son souffle chaud sur son cou et se sentit de nouveau embarrasser. Allez Alexander, que t’arrives-tu ? Reprends-toi un peu et arrête de t’agiter ainsi pour l’amour du ciel. Ambre avait dit ceux qu’il pensait tout bas dans sa tête, mais il avait le sentiment de ne pas aller les nuire encore plus puisque après tout, il allait avoir sa vengeance pendant la fête nationale de Londres. Il grimaçait en pensant qu’il n’avait pas réussi à tuer Charlie avenière. Le jeune homme a moitié assis, fermait les yeux quelques minutes, voulant faire durer le calme et ce silence paissant quelques instants avant d’observer a nouveau la personne en face de lui.

« En fin de compte, non merci. De plus, j’ai assez de problèmes avec eux pour le moment et puis .. je fais très bientôt avoir ma vengeance », rigola Alexander, qui souriait en montrant ses crocs.

Il se rendit alors compte qu’il avait soif a la vue du sang, il jeta un regard en coin vers Ambre qui semblait dans le même cas. Lui, ne pouvait boire son propre sang qui aurait alors un gout infect puisque c’est le sien, mais sa meilleure amie avait tous les droits. D’un sourire sournois, Alexander posa la paume de sa main sur son torse rouge puis mit sa main juste devant le visage d’Ambre, surtout sous son nez, les gouttes de sang tombant du bout de ses doigts.

« Serre-toi ! J’ai l’habitude de toute façon donc je m’en fous », dit Alexander. « Et puis, on va pas gaspiller tout ce sang pour rien .. » .

Le regard braqué sur le torse déchiqueter de son meilleur ami, Ambre luttait contre l’envie d’aller y boire le sang qui coulait. Ce sang qui sentait si bon, qui lui faisait tant envie ; et ce, depuis si longtemps. Elle se fit violence pour détourner son regard. Cela lui faisait mal de voir son meilleur ami dans cet état, et cela lui faisait encore bien plus mal de voir que cela lui était aussi difficile de lutter pour ne pas lui sauter dessus. Elle ne s’était jamais autant détester qu’à ce moment là. Elle se serait bien jeter du haut d’un pont pour se punir de réagir ainsi devant son meilleur ami. Mais se suicider n’était pas aussi simple que ça pour un vampire…
Qu’elle conne elle était. Elle, Ambre Lewis, la fille qui se retrouvait à voir son meilleur ami à tous les coins de rues. Était-ce un signe ? Un tout cas, elle n’aimait pas ça. Que cela cachait-il ? Était-elle en train de tomber amoureuse d’un gars qu’elle ne voyait qu’une fois par mois ? Non, ce ne devait pas être ça - du moins, elle l’espérait -, c’était juste qu’elle ne voyait pas souvent son meilleur ami, et qu’il était comme une drogue pour elle.
Non, il fallait qu’elle se reprenne en main. Elle ne pouvait pas rester comme ça. C’était un sentiment qu’elle n’avait jamais encore ressentit depuis bien longtemps. Depuis sa vie d’humaine, où elle enchaînait mec après mec. Elle n’en revenait pas. Il fallait qu’elle sorte de ce cauchemar. Il n’était que son meilleur ami, rien d’autre. Il ne l’aimait qu’en ami, rien de plus. Si un jour, elle lui avouait ce qu’elle ressentait au plus profond d’elle-même, elle risquait de se faire vraiment mal au point de ne plus jamais pouvoir le regarder en face. Et pourtant, elle avait besoin de le regarder plus que tout autre chose.

«  Et malgré ton corps sexy, une vieille comme toi réussi toujours à mater le torse de son meilleur ami, hein ? Et moi alors, je suis le beau gosse de cent et quelques ..  »

La jeune - vieille - brune releva la tête pour tomber sur le sourire charmeur de son meilleur ami. Oh la merde ! Il avait remarqué ! Elle était foutu. Anéantie. Morte et déjà enterrée. Non, il fallait qu’elle se reprenne. Ambre leva la main comme pour coller une baffe à son meilleur ami. Mais contre toute attente, c’est à elle-même qu’elle se colla la baffe.
Un bruit assourdissant retentis dans le MacDo presque vide dans lequel ils se trouvaient. L’une des employées se retourna et regarda Ambre d’un air ahuri. Mais la jeune fille ne fit pas attention. Ce qui comptait était qu’elle avait l’impression de renaître, de savoir se reprendre.

«  Oh p’tain ! Ça fait un bien fou !  » murmura-t-elle.

Puis, Ambre regarda Alexander droit dans les yeux. Elle était sûre qu’il était loin de s’imaginer la confusion qui régnait dans sa tête. Même dans sa vie d’humaine, les sensations n’avaient jamais été aussi fortes. C’était horrible. Elle ne devrait même plus avoir de sensations. Elle n’était plus humaine après tout. Mais il fallait qu’elle ne lui montre rien. Il fallait qu’elle le snob, tout comme avant.

«  Je te matais pas ! T’es bien trop moche pour être mater ! Je me demandais juste qui te donnait le droit de te pointer à notre rendez-vous le corps en lambaut alors que ça fait près d’un mois et demi que j’attends ce rendez-vous. Et après tu me donnes des conseils sur la galanterie. Sale gosse va !  »

Qu’allait-il répondre à ça ? Bah rien. Y avait rien à répondre. Ah si, il allait peut-être lui dire qu’elle n’était qu’une grosse conne, rien de plus. Et alors ? Il aurait bien raison après tout. Parce que ce n’était que la vérité. Elle ne méritait même pas qu’il la qualifie comme étant sa meilleure amie. Elle ne se sentait pas être sa meilleure amie, elle ne se voyait juste que comme une grosse profiteuse, trop jalouse pour partager un beau gosse pareil.
P’tain comment elle se sentait conne à ce moment là. Mais tant pis, elle ferait avec au moins jusqu’à la fin de la soirée. Après, elle devrait réfléchir à ce qu’elle ferait d’elle-même.

«  En fin de compte, non merci. De plus, j’ai assez de problèmes avec eux pour le moment et puis .. je vais très bientôt avoir ma vengeance.  »

Ah bon ? Faut dire que dans l’état qu’il était, c’était un peu normal. Quelle égoïste elle était ! Tant pis, elle rattraperait son erreur, ce n’était pas si grave que ça. Mais il fallait juste qu’elle continue à rester soit même. Enfin non. Il fallait qu’elle essaye de rester celle qu’elle était avant. Continuer de le snober, de paraître tranquille et appliquée. Ce serait dur mais elle essayerait. Et puis, elle n’avait pas l’habitude de perdre les défis qu’elle s’était fixée.

«  Pas grave. De toute façon, je n’avais pas très envie non plus.  »

P’tain. La soirée risquait d’être bien chiante. Ce n’était pas vraiment ce à quoi elle s’attendait en venant ici. Pourtant, elle croyait que cette soirée serait un moment inoubliable. Mais après tout, elle venait de commencer. Ambre reprit donc quelque peu le sourire, et se remit à regarder Alexander dans les yeux. « Beau gosse » pensa-t-elle. Ah non ! La merde ! Voilà qu’elle recommençait. Comment ce faisait-il qu’il soit si difficile de retenir ses sentiments ? Bon, du moment qu’il n’en sache rien, cela aller plutôt bien se passer. Mais voilà, il fallait encore qu’il ne le sache pas, et ça risquait d’être le plus difficile. Ambre se remit donc à siroter l’un des coca qu’elle avait été chercher en arrivant. Cela l’aiderait à se contrôler, bien que le goût laisse à désirer vu que tout le gaz était partit.
Mais soudain, sans même s’en rendre compte elle-même, elle se rapprocha de lui. Elle avait maintenant la bouche collée à son oreille, et c’est alors qu’elle murmura de sa voix la plus séductrice :

«  Tu me laisserais essayer quelque chose ?  »

Et sans même attendre la réponse de son meilleur ami, elle se pencha et l’embrassa. Elle ne se rendait même pas compte de ce qu’elle faisait. La seule chose qu’elle savait, c’était qu’elle trouvait agréable de sentir les lèvres de son meilleur ami posées sur les siennes. Combien de fois avait-elle rêvée de ce moment au juste ? Elle ne savait plus. Cela faisait déjà bien longtemps qu’elle ne comptait plus. Tout ce qu’elle savait, c’était que cette fois, ce n’était pas un rêve. C’était bel et bien réel.
Ce ne fut qu’au bout de quelques secondes qu’elle se rendit compte de ce qu’elle venait de faire. Elle se redressa donc rapidement, avant de se relever et de se précipiter sur la table d’à côté. Elle la saisissa, la ramena en l’air au dessus d’elle, et se la fracassa sur la tête. Ainsi, la sensation de se contrôler durait certainement plus longtemps que le mal d’une bonne baffe pouvait lui procurer.
Puis, elle vint se rasseoir en face d’Alexander, n’osant même plus le regarder. La seule chose qu’elle réussit à faire, c’est de lui murmurer un mot. Un seul.

«  Désolée…  »

Un seul mot, pourtant plein de sens. Tout ça seulement de la façon dont elle l’avait dit. Un mot qui voulait dire qu’elle n’avait pas fait exprès, qu’elle n’avait pas sut ce contrôler. Elle s’attendait à ce que son - ex ? - meilleur ami lui colle une baffe bien sentit. Mais à la place, il lui tendit sa main pleine de sang, juste devant son nez.

«  Serre-toi ! J’ai l’habitude de toute façon donc je m’en fous. Et puis, on va pas gaspiller tout ce sang pour rien …  »

Ambre le dévisagea. Il lui proposait de boire son sang après l’énormité qu’elle venait de faire ? Mais il était malade ou merde ?! Elle ne pouvait accepter. Comme elle était honteuse de ce qu’elle avait fait ! Elle ne pourrait jamais ce le pardonner. Elle s’enterrerait vivante dix pieds sous terre. Elle serait ainsi condamnait à être seule pour l’éternité. Ainsi, elle souffrirait pour la connerie qu’elle avait faite. C’était la meilleure chose à faire.

«  Non, je ne le mérite pas.  »

Il y a des fois où l’on doute de soit, où l’on est plus sur que l’on fait ce qu’il serait bon de faire. Mais l’important, c’est qu’on ne regrette pas son choix.

Alexander semblait perplexe quand elle lui répondit que de toute façon elle n’avait pas envie d’aller leur faire la chasse ce soir là. Bon, il avait à moitié raison. Il faut dire, qu’à chaque fois qu’elle donnait la chasse à un loup-garou, c’était un peu comme une offense à son deuxième meilleur ami - Jonny Hyth - qui était leurs chef de clan. C’était contre nature qu’elle soit sa meilleure amie, mais bon, si il l’appréciait et qu’elle aussi, Ambre ne voyait pas d’objection à ce que ce soit comme ça. Et en même temps, elle ne pouvait s’empêcher d’aller taquiner les loups en leur donnant la chasse, ce qui devait faire énormément mal au cœur à Jonny. Mais tant pis, elle ne pouvait pas s’en empêcher, c’était dans sa nature. Son meilleur ami serait déçu, mais pouvait-il lui refuser son bonheur pour le bien de son clan ? Oui, sûrement. Stop ! Les temps n’était pas à la philosophie de l’amitié. Ambre se mit donc à jouer avec la paille de son coca. Elle la sortit du gobelet, et commença à la mordiller. C’était ce qu’elle faisait en général quand elle était anxieuse ; elle mordillait des objets. Mais elle en eut très vite marre et elle jeta sa paille à l’autre bout de la salle. Malheureusement, elle n’avait pas vu où est-ce qu’elle l’avait lancé, et elle atterrie sur la tête de la caissière, qui fut assommer par le coup. La jeune fille grinça des dents en regardant le corps tomber au sol, mais elle n’alla pas le ramasser pour autant. Était-ce la flemme ou seulement parce qu’elle n’avait aucune compassion ? Non, aucune des deux propositions en fait. Elle était juste déjà troublée, et elle n’avait pas envie de se surcharger d’un nouveau poids - qui risquait d’être très gros vu le tour de taille de la caissière. Ambre releva les yeux. Juste à temps pour voir que son meilleur ami faisait la même chose qu’elle deux secondes auparavant. Avait-il finalement des points communs ? La brune se surprit à sourire en pensant à cette idée. Bien sûr qu’ils avaient des points communs ; ils était tous les deux des vampires, ils se considéraient comme des meilleurs amis. Mais cela lui faisait toujours plaisir de découvrir un autre point en commun avec son meilleur ami. Sauf que, Alexander représentait-il toujours pour elle son meilleur ami, ou seulement un garçon de plus sur lequel fantasmait, sans être sûre d’avoir un jour la chance d’être en couple avec lui ? Non, il ne fallait pas regarder cela de cette manière là. Ce n’était pas aller dans le bon sens, et puis, elle n’était pas sûre de vouloir se recasser une table sur la tête. Après tout, mieux valait-il limiter les dégâts.

«  Je peux ressayer quelque chose ?  »

Ambre le regarda avec des yeux pétillants. Qu’allait-il refaire ? L’embrasser ? Pas possible. Qui voudrait d’elle ? Personne. C’était évident. Elle n’était bonne à rien, à part être sadique et faire chier son monde ; mais ce n’était certainement pas des choses à envier. Mais oui ! Elle savait ! Il avait dut recevoir un morceau de table sur la tête lorsqu’elle l’avait casser. Ça expliquerait peut-être pourquoi il avait dit cette phrase des cette façon tellement mystérieuse. Cette voix si mystérieuse qui donnait envie à Ambre qu’Alex ne soit qu’à elle et pour personne d’autre, et ce, pour l’éternité. D’ailleurs, elle était tellement absorbée par ses pensées qu’elle ne remarqua même pas que son meilleur ami c’était approché d’elle pour l’embrasser. Ce mec ne devait certainement pas savoir qu’il embrassait comme un dieu - il fallait dire qu’il ne devait pas souvent avoir eut l’occasion de s’embrasser tout seul. En tout cas, il avait réussit à transporter Ambre au septième ciel. C’était comme un rêve qui se réalisait enfin. Tout à l’heure aussi, c’était déjà comme un rêve. Mais là c’était différent, car c’était lui qui l’avait embrasser - oui, la demoiselle avait soudainement laissé tomber l’idée qu’il s’était pris un coup à la tête. Est-ce que cela l’arrangeait vraiment qu’il l’embrasse ? Elle se sentait déjà bien assez anxieuse avant, et l’idée lui traversa l’esprit que c’était à cause d’elle - ou grâce à elle, faut voir - que tout ça avait été accélérer. N’était-ce pas mieux dans son sens ? Mais peut-être était-ce moins bien pour Alexander. Après tout, il avait déjà eut à subir la mort d’Ellen, tout ça pour apprendre que sa meilleure amie en pincer pour lui ? Que devait-il penser d’elle ? Qu’elle n’était qu’une profiteuse qui louchait sur lui alors même qu’il était déjà en couple avec quelqu’un ? La bouffonne pour laquelle elle devait passer ! Elle avait honte d’elle-même, vraiment honte. Cela l’empêchait de savourer ce moment complètement, du moins, de le savourer comme elle l’aurait voulut. Qu’étaient-ils maintenant l’un pour l’autre ? De simple meilleurs amis où quelque chose de plus ? Comment se repérer avec ce qu’il venait de ce passer.
Alexander se redressa, mettant fin à leur tendre baiser. Ambre en était à la fois enchantée, mais en même temps confuse. Elle aurait bien voulut que ce moment dur un peu plus. P’tain ! Comment elle se dégoûtait ! Mais ce n’était pas le moment de penser à ça. Pour le moment, son meilleur ami semblait attendre quelque chose d’elle. Mais quoi ? Un geste, une parole ? Ces baisers échangés durant la soirée la perturbée, et pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait dépassée par la situation. Tout ceci en si peu de temps, cela faisait beaucoup. Mais n’était-ce pas ce qu’elle attendait depuis le départ ? Oui, elle le croyait - un peu.

«  Excuses moi… Excuses moi pour tout ça. Je ne voulais pas te blesser. Mais c’est juste que… Je t’aime.  »

Les deux derniers mots avaient été prononcer d’une façon exquise. Sa voix s’entremêler d’envie et de passion. Mais elle ne voulait pas aller trop vite, elle ne voulait pas le brusquer. Qu’allait-il penser d’elle lorsque ses pensées ne serait plus asphyxier par la planche qui lui était tombée sur la tête lorsqu’elle avait cassée la table - oui, elle changeait souvent d’avis. Elle s’obligea donc à glisser un mot d’excuse en plus, dire qu’il comprenait bien qu’il n’était pas obligé de ressentir les mêmes choses qu’elle.

«  Je ne voulais pas t’offenser. Si tout cela n’est pas pareil pour toi, ne te force pas. Je comprendrais très bien. Alors, encore une fois ; excuses moi.  »

Le cœur d’Ambre battait à tout rompre. Cette soirée avait été tellement imprévisible, tellement pleine de surprise qu’elle se demandait si tout cela n’était pas un rêve. En cachant ses deux bras derrière elle, la brune se pinça son bras gauche avec sa main droite. Elle n’y était pas aller de main morte et elle ne put s’empêcher de retenir un « Aïe » discret. Maintenant qu’elle était persuadée que ce n’était pas son subconscient qui lui jouait un drôle de tour, elle ne savait plus quoi dire. Ne savait plus quoi penser. Elle espérait qu’Alex dirait un truc qui la rassurerait, qui lui prouverait qu’elle n’était pas aussi bizarre qu’elle le pensait, mais au lieu de ça, il lâcha quelque chose qui n’avait pas l’air de le mettre en valeur.

«  Traître.  » dit-il dans un murmure.

Qu’avait-elle fait pour mériter cette qualification ? Elle, une traître ? Il est vrai qu’elle l’aimait déjà bien avant qu’Ellen ne sorte avec lui, et qu’elle ne lui avait jamais rien dit jusqu’à aujourd’hui. Mais cela faisait-il vraiment d’elle une traître ? En plus, il n’était pas censé savoir qu’elle l’aimait depuis déjà trop longtemps. Ambre ne l’avait dit à personne, et n’avait jamais sortit aucune réplique montrant ce qu’elle pensait vraiment de son meilleur ami. A vrai dire, elle avait trouver que tout cela s’était passer un peu trop vite, vu le temps qu’elle avait mis pour lui avouer qu’elle l’aimait. C’était bien sûr un très grand contraste avec sa vie humaine où elle enchaînait mec après mec. Mais depuis, elle s’était persuadée qu’elle était un monstre et que personne ne devrait subir le poids de devoir sortir avec un monstre. Elle avait donc perdue l’habitude de l’approche des mecs par rapport à sa vie antérieure.
La jeune demoiselle regarda son meilleur ami sirotait lentement son verre de coca. Elle ne savait pas quoi lui dire. Comment lui dire qu’elle ne voulait plus vivre si elle n’était pas à ses côtés. C’était décidé, cette nuit - ou plutôt cette journée, même si ça sonne bizarre -, elle n’irait pas se clouer dans son cercueil. Non, elle s’assiérait sur le toit de sa maison, et attendrait que le soleil amène ses tendres rayons sur elle. Plus rien ne la retenait sur Terre maintenant qu’Alex lui avait avouer qu’elle pensait qu’elle n’était qu’une traître. Oui, se suicider était le meilleur moyen d’oublier ce qui s’était passé sur Terre. Rejoindre l’enfer ou le paradis, peu lui importait. Du moment qu’elle était loin de se monde de timbrer. Ce monde qui commençait à la dépasser sérieusement.

Tandis qu’Alex continuait de siroter son coca, Ambre mit sa tête dans ses mains et commença à pleurer. Mais p’tain ! A quoi bon servait-elle ? Elle savait bien qu’elle n’aurait rien dut révéler. Imaginez un peu les tentions qu’il y aurait dans le clan si le meneur et le lieutenant se détester. Pourquoi donc ne savait-elle pas tenir sa langue !? Ses larmes redoublèrent d’effet. Elle en avait marre. Marre de tout. Marre de vivre. Elle n’était qu’une jolie minette sans scrupule, même pas capable de garder un truc pour elle, alors même que ce truc, cela faisait déjà plus de cent ans qu’elle le gardait pour elle. P’tain, mais à quoi servait-elle ?! Franchement ! Elle ne voulait plus avoir à subir le fait de le voir à tous les coins de rues, de devoir attendre un mois pour le revoir ; de l’aimer tout simplement.
Alors qu’elle réfléchissait sur sa vie pourrave, Alex se leva brusquement et se dirigea vers les toilettes.

«  Alex...  » dit-elle en séchant ses larmes.

Il ne releva pas et se dirigea encore plus rapidement vers les toilettes. C’est alors qu’Ambre entendit le déclique de la serrure. Il s’était enfermé. La jeune demoiselle se leva et remit sa veste sur son dos. Quant il sortirait, il ne trouverait plus la ‘traître’ à sa table. En passant près du comptoir, elle demanda des serviettes pour pouvoir sécher ses larmes, et l’une des employés lui en donnant un petit tas de quatre à cinq serviettes. La brune la remercia, et fourra quatre des serviettes dans sa poche, mais elle en garda néanmoins une avec laquelle elle se moucha. Juste avant la porte de sortie, il y avait une poubelle. Elle jeta son mouchoir sale dedans, et poussa la porte pour sortir. Mais ce fut là qu’elle entendit un bruit de verre casser. Elle se précipita à l’intérieur, sous les regards interrogatifs de l’employée. Ambre lui fit signe que ce n’était rien, et elle se précipita en direction des toilettes.
Sous la porte, il y avait un bout de verre. Ambre le ramassa, et le tourna dans tous les sens. Seulement, lorsqu’elle le tourna entre ses doigts pour une énième fois, elle se coupa le bout du doigt avec le morceau de verre. Elle geula en lâchant le bout de verre. Il lui faudrait certainement deux ou trois points de souture tellement elle se l’était enfoncer profondément dans la chair. Mais ce n’était pas pour autant qu’elle allait courir à l’hôpital et laissé Alex seul dans ce MacDonald. Elle ressentait un sentiment très contradictoire à celui qui voulait la faire sortir du restaurant tout à l’heure. A présent, elle ne voulait plus le quittait, ne voulait plus le lâcher. Pour elle, il était tout. Celui qui lui inspirait la confiance nécessaire pour rester dans cet état, son état de monstre.

«  T R A I T R E !!  » geula-t-il à l‘intérieur des chiottes.

Ce fut là qu’elle doutait qu’il lui parlait à elle la fois d’avant où il lui avait dit qu’elle était une ‘traître’. Peut-être se parlait-il seulement à lui-même ? Elle n’eut pas le temps de réfléchir plus longtemps à la question, car tous les employés se ramenèrent en même temps pour la submerger de questions. Ambre ne répondit à aucune - aucun ? -, et elle se laissa glisser contre le mur. Pour finir par tomber sur le sol. Elle demanda simplement aux employés de dégager, car sinon elle porterait plainte pour atteinte à la vie personnelle. Sur le moment, elle ne pensait plus qu’à lui. A lui et à leur vie futur. Comment allait-elle faire pour vivre si ce n’était pas pour vivre à ses côtés ? Elle n’en savait rien, et pour une fois, s’en foutait royalement. Du moment que lui soit heureux, peu lui importait. Sa vie à lui passait d’abord, la question de sa vie à elle n’était que secondaire, et encore. C’était comme une réponse facultative de se préoccuper de sa vie à elle. Se préoccupait d’elle alors qu’elle ne le méritait pas. Tous les employés étaient partis à présent. Du moins, partis derrière le comptoir où bien dans la salle des employés, ou encore… mater les vidéos de surveillance. Ambre se redressa pour regarder la caméra de surveillance braquée sur elle, et sauta dessus pour la dégommer d’un violent coup de poing.
Son dégommage de caméra effectué, elle se rapprocha de la porte, et essaya de l’ouvrir en abaissant la poignée. Mais c’était trop tard, il avait déjà trouver le moyen de s’enfermer dans les chiottes. Elle se colla donc contre la porte et se permit d’attendre ainsi positionnée.

«  Alex...  » appela-t-elle en griffant la porte.

Il ne lui répondit pas. Ambre se sentit une nouvelle fois submerger par les émotions. Le nœud dans son ventre grossissait, et elle se décolla de la porte. C’était impossible de continuer à vivre comme ça. Elle n’en pouvait plus. Elle se dirigea vers la table à laquelle ils étaient assis tous les deux, une bonne heure avant que son meilleur ami ne s’enferme dans les toilettes. Elle s’asseya sur la table, et prit le verre de coca d’Alex dans ses mains. Elle le tourna dans tous les sens, contemplant l’objet que son meilleur ami avait toucher une heure auparavant. Puis, elle se rappela leurs baisers échangés, et elle s’effleura les lèvres du bout des son index et de son majeur. A cette pensée, elle se mordit les lèvres qui commencèrent à saigner. Ce fut ce moment qu’Alexander choisit pour sortir des chiottes, le corps toujours en lambeau, mais maintenant, ses doigts aussi étaient ouverts.
Il s’approcha d’elle et l’embrassa. Ambre ferma les yeux pour mieux pouvoir savourer ce moment de pure bonheur. Elle n’en revenait pas. Elle n’en revenait pas de la façon dont elle l’aimait. Mais malheureusement, ce baiser échanger fut très court, mais pourtant tellement plein de sentiments. Malheureusement, Alexander se détacha d’elle aussi rapidement qu’il avait commencé à l’embrasser. Puis, il se dirigea vers la porte de sortir du MacDo, et poussa la porte. Mais Ambre ne voulait pas le laisser partir, et elle lui courut après. Elle posa sa main sur l’épaule de son meilleur ami, l’obligeant ainsi à se retourner.

«  Je ne te mérite pas non plus, tu le sais. Je suis un traître et un menteur.  » lui dit-il.

Ambre ne lui laissa pas le temps d’enchaîner, et elle posa son index sur les lèvres de son meilleur ami, lui intimant ainsi de se taire. Elle posa son autre main sur son torse, et se rapprocha de plus en plus de lui. Elle retira son index de devant sa bouche, et commença à l’embrasser. Encore plus intimement qu’il ne l’avait fait lui-même lorsqu’ils étaient assis à la table. Plaçant sa main derrière sa nuque, elle l’obligea à rester. Elle lui caressa le ventre doucement, avant de mettre fin à leur baiser.

«  De nous deux, qui est vraiment le menteur ?  » murmura-t-elle dans le creux de son oreille. «  Cela fait depuis le premier jour que nous nous sommes rencontrés que j‘ai envie de toi. Tout ça, bien avant que tu ne commences à sortir avec Ellen. Je ne t‘ai rien dit jusqu‘à aujourd‘hui. Il m‘aura donc fallut attendre que tu sois dans l‘une des phases la plus compliquée de ta vie pour te l‘avouer. Cela prouve que je suis un monstre.  »

“ You got me dancing and crying, rolling and flying, Love don’t let me go. You got me droning in a river, caught by the fiver, Love don’t let me go.”

Alexander n’avait plus le contrôle sur la situation. Comment lui, chef du clan du vampire, avait réussit à avoir sa meilleure amie, sa lieutenante ? Il avait affreusement mal aux mains et ne pouvait plus réfléchir tellement il est frustré et attiré en même temps par elle. C’est pour elle qu’il voulait s’éloigner, même si il avait envie de la prendre dans ses bras, passé son temps en sa compagnie, l’embrasser avec passion, il ne pouvait plus. Il avait peur du prochain sort du Diable, celle qui l’anéantirait pour toujours. Il avait peur de la perdre. Chaque fille qu’il avait eue, tous avaient mal finis. Même les vampires. Il était la, le mine grave a la regarder. Il voulait partir loin, il ne voulait pas la blesser, seulement a l’idée de la perdre le rendait fou. Il avait assez enduré ces derniers jours, ce n’était pas le pire événement qu’il ait vécu dans sa vie mais cela s’approchait. Le jeune brun allait lui dire au revoir quand celui-ci posa son index sur ses lèvres, un geste qu’il n’aimait pas beaucoup car la moitié du temps, il savait ceux qui allaient arriver après. En attendant qu’elle dise quelque chose, Alex’ la contemplait encore a en dévorer les yeux. Tu ne l’auras pas. Elle ne sera jamais à toi. Son instinct lui disait de fuir avant de plus pouvoir s’échapper mais son corps ne l’obéissait plus. Il voulait savoir ceux qu’allait faire Ambre et a quel prix. Sans le sentir, sa meilleure amie avait posé sa main sur son torse et s’approchait dangereusement de plus en plus de lui. Dans les yeux de Alex’, on pouvait lire de la panique mais aussi de l’attendrissement. Comment vivre si on n’a pas ceux qu’on veut le plus au monde ?

Ambre enlevait son index et avant de pouvoir réagir, la jeune vampiresse l’embrassait. Elle allait encore plus loin qu’il avait fait, allant du petit intime au grand. Le jeune homme ne pouvait rien faire que d’y répondre le plus possible. Il avait peur que ce soit leur dernier, peur comme un petit enfant revoulant sa mère. Mais cette fois, c’était un jeune adolescent qui voulait son – sa ? – drogue. Elle plaçait son autre main derrière sa nuque. Super, plus de sortie. En faisait cela, elle savait qu’elle l’obligeait à rester ici. A rester avec elle. Ambre se retirait doucement de lui, laissant l’autre sous un regard surpris. Le jeune homme tressaillait quand elle s’approchait de son oreille pour lui filler les mots qu’il avait besoin d’entendre.

« De nous deux, qui est vraiment le menteur ? Cela fait depuis le premier jour que nous nous sommes rencontrés que j‘ai envie de toi. Tout ça, bien avant que tu ne commences à sortir avec Ellen. Je ne t‘ai rien dit jusqu‘à aujourd‘hui. Il m‘aura donc fallut attendre que tu sois dans l‘une des phases la plus compliquée de ta vie pour te l‘avouer. Cela prouve que je suis un monstre. »

“ Don’t let me go. Love, don’t let me go. Droning in a river, caught by a fiver. Nothing can go wrong. Love don’t let me go.”

Alexander restait la, de marbre. Il le savait depuis le début, Ambre n’avait pas besoin de le lui rappeler. Mais elle ne le savait pas ceux qui lui causerait beaucoup d’embrassement si il la lui disait, alors il restait silencieux quelques instants, prenant ce temps précieux pour réfléchir. Bizarrement, le jeune homme avait envie de rire. Parce que cela n’était pas un acte de monstre mais d’amour, rien de cela n’était horrible. Rien. Si tu es le menteur, je suis bien le monstre. Tu n’es pas les deux ceux qui me fait plaisir. Oui, au fond, Ambre était un ange, une des vampires les plus élevées et gentilles qu’on aurait pu rencontrer dans les parages, enfin si on n’est pas humain. Alex’ la regardait toujours sans répondre. Il ne savait quoi répondre. Au lieu de rester la, debout comme un idiot, il allait s’asseoir par terre contre le mur du MacDo près de l’entrée, un moyen des plus simples pour partir si il dégaine trop. S’il devient soi trop violent ou fou, agressif ou stupide, trop rapide ou lent. Mais, ayant mal partout, il se ravissait d’aller dans son coin et allait retourner se planter devant Ambre qui l’observait toujours.

Il avait arrêté de saigner comme un malade au torse mais ses doigts étaient ouverts grâce aux bouts de verre qu’il avait dans les mains, ceux qu’il avait aussi cassé. Il regardait les mains d’Ambre et remarquait qu’une main était aussi couvert de sang, elle avait du peut-être se prendre un verre venant des toilettes. Bizarrement, maintenant qu’il s’approchait d’Ambre, il sentit son souffle s’accélérer ainsi que son cœur. Il l’aimait trop, beaucoup trop. Plus qu’Ellen malheureusement. En marchant vers elle, Alex’ se prit quelques tours de ronds, il avait la nausée. S’accrochant au mur, il baissait la tète quelques minutes pour se reprendre. Suis-je si mal en point ? Si faible .. ? A ce titre, le jeune homme pouvait dire adieu à son rôle de chef de clan si il devient faible après tous ces événements ceux qui serait un vrai cauchemar pour lui. La partie du tournis terminée, il s’avançait de nouveau vers Ambre. Il grimaçait de nouveau parce qu’il devait dire quelque chose sinon tout ca ne fera pas de sens. Aussi bizarre et inattendu de sa part, il se rapprochait d’elle a la toucher et avançait, faisant en sort qu’elle soit coller au mur blanc du restau’. Il l’encadrait de ses bras, comme cela, elle lui faisait face. Il se rendit compte qu’il était une tête de plus que elle, ceux qui l’amusait beaucoup car il avait l’avantage. Mais maintenant l’amusement finit, il prit un air sérieux, près a parler puis partir, enfin il espérait avoir le courage de partir. Il soupirait puis fixait ses yeux tellement beaux. Il se reprit et articulait d’une voix serieuse mais tremblant.

« Sais-tu pourquoi tu n’es pas un monstre et je le suis ?, dit-il d’un ton autoritaire. [/font]Je suis un traitre. J’avais promis de ne jamais abandonner Ellen, de toujours l’aimer, je lui ai fait comprendre qu’elle était tout pour moi … mais ce n’est pas le cas. Je ne sais pas depuis combien de temps que je t’aime mais je sais que c’était quand elle était toujours la. Il soupirait, s’apprêtant à raconter la suite. Pour tout avouer, je sais que tu m’aimes depuis le début, et ainsi, je profite de toi. C’est mal. C’est monstrueux même. Je ne suis qu’un monstre et je suis sure que tu trouveras quelqu’un de meilleur que moi. Mieux oui.

Il grimaçait. Il ne se sentait pas bien dans les deux sens, l’un mental, l’autre du sentiment physique. Il devait imaginer oui. Il ne savait pas si les vampires tombaient malades sachant qu’il n’était jamais malade jusqu'à maintenant, meme si il ne sait pas si c’est le cas. Il regardait toujours Ambre mais souriait cette fois. Merde, je deviens maboule cette fois. Il se rapprochait encore plus de son visage, perdant le contrôle de lui. Avant de réaliser qu’il devait partir, ne voulant la faire du mal, ses lèvres étaient contre celles, douces et chaudes de sa meilleure amie. Combien de baisers avaient-ils échangées pendant cette soirée ? Il voulait arrêter mais continuait toujours ceux qui l’agaçait trop. Ne pouvait presque plus respirer a cause du baiser, il se détachait d’elle et posa sa tête contre la sienne, front contre front. Il fermait les yeux, s’attendant a un grand jugement de sa part ou une claque puisqu’il l’avait embrasser après son insolence, sans permission.

Love, don’t let me go. I know I done something bad but say yes. I love you, even do you’re sad. Love, don’t let me go.

Une relation n’avait jamais était aussi profonde pour Ambre. Dans sa vie d’humaine, elle n’avait eut que des gars qu’elle appelait ses relations d’un soir - même quand cela durait plus qu’un soir. Disons que pour elle, ce n’était que des compagnons, pour dire de ne pas être toute seule. Des gens sans importance. Ce qu’elle vivait aujourd’hui avec Alexander était donc tout nouveau pour elle. Rien de plus, rien de moi qu’une vraie relation. Du moins, elle l’espérait. Pour une fois, son cœur battait la chamade quand elle le voyait ; et elle espérait le croiser à chaque coin de rue. Elle ne pouvait plus se passer de lui, il était sa dose de cocaïne trop souvent volée.
Une dose de cocaïne qu’on lui enlevait pendant des mois entiers quand elle ne le voyait pas. Et à chaque fois, re-goûter à tout ça lui fait monter les larmes aux yeux ; des larmes de joie. La joie de le revoir, de pouvoir passer quelques instants de plus avec lui. C’était comme un palmarès où elle espérait obtenir la première place ; la première place dans son cœur.

Elle se serra contre lui, contre son torse. Elle sentait à présent son odeur mieux que jamais. L’enlaçant, elle posa sa tête sur lui, essayant de s’imprégnait de cette odeur qu’elle aimait tant. A présent, elle ne voulait plus le quitter, mais pourtant elle savait que le soleil se lèverait dans quelques heures seulement. C’était trop tôt, beaucoup trop tôt. Elle passait trop de temps à l’attendre, et quand elle le voyait enfin, voilà qu’elle ne savait plus quoi dire, plus quoi faire. Et ce soir si, tout avait dégénérée. Était-ce pour son plus grand bonheur, ou bien pour son plus grand malheur ? Elle ne savait le dire. Mais pourtant, elle savait au fond d’elle-même qu’elle était soulagée de ne plus avoir à porter ce secret. Et que ce qu’elle pensait était peut-être - certainement ? - partagé par son meilleur ami.
Il la serra dans ces bras et la colla sur le mur. Ambre le regarda droit dans les yeux. Que faisait-il ? Il avait l’air à bout de force. Il posa sa tête sur son épaule pendant quelques secondes, et la jeune fille en profita pour lui caresser la joue. Ce soir passait avec Alexander resterait graver dans son corps. Ce serait un souvenir qu’elle garderait bien au chaud, auquel elle repenserait à chaque fois qu’elle serait triste, et même dans ses moments de joies. Jusqu’à ce que l’usure le déloge de son esprit, et qu’elle soit obligée de le remplacer par un souvenir qui sera tout aussi précieux - ce qui risque d’être dur.
Soudain, Alex se redressa et la regarda. Elle enleva sa main de sa joue, et le contempla à son tour. Plongeant son regard dans ses magnifiques yeux bleus, voyant ses cheveux châtains flottaient autour de lui, comme si il y avait une puissance particulière dans la pièce qui voulait le rendre beau comme un dieu. Elle se concentra sur lui et entendit son cœur, son cœur qui battait à l’unisson du siens. Elle continuait d’écouter cette douce musique qui l’envoûtait comme l’aurait fait une berceuse. Elle aurait très bien put s’endormir ainsi, surtout ainsi entourée par les bras de son meilleur ami.
Elle entendait le sang coulé dans ses veines. Un sang chaud, voir bouillant. C’était ce qui arrivait en général quand on avait peur.

Je suis l’ombre qui s’empare de toi, et toi tu te retournes, haletant à cause de la peur. Tu entends un bruit inhabituel, un bruit qui court autour de toi et qui fini par te pénétrer au plus profond. Un bruit comme le vent qui siffle dans la nuit, comme le tic tac incessant d’une horloge - de Big Ben. Tic. Tu vois quelque chose que tu prends pour le diable alors que ce n’est que ton reflet dans le carnage bien lustré de la pièce dans laquelle tu te trouves. Tac. Les meubles autour de toi ont des griffes et ils te menacent avec leur longs ongles aiguisés. Et toi, tu te mets à retenir ton souffle, car tu te rends compte que tu nages dans un océan d’ignorance qui t’étais inconnu jusqu’à présent. Tu es angoissé et tu trembles à l’idée de ce qui t’attend. Tu te redoutes le moment où Satan viendra te chercher, certainement au moment où tu t’y attendra le moins. Et si à ce moment je crie BOUH, tu hurlera, car tu croiras qu’il sera enfin là pour s’emparer de toi. Une mauvaise blague oui, Satan n’existe pas. Pourtant, pendant ces quelques secondes d’ignorance, tu as bien crut entendre son bruit de pas au fond du couloir, tu as même entendu la chaîne accroché à son pied, cette chaîne qui continu de traîner derrière lui. Et tu as même aperçu se trou béant que tu as pris pour sa bouche entourée de crocs acérés. Et pourtant, tu t’es rendu compte que ce n’était que ton imagination. Car dans ton ignorance, tu as essayé de trouver un réponse. Une réponse qui peut varier en fonction de tes humeurs. Une réponse impossible, puisque tu as crut voir Satan alors qu’il n’est qu’un pur produit de ton imagination.

Ambre se sentit ré-attérir sur terre. Que s’était-il passer ? Elle avait bien l’impression que pendant quelques secondes, elle avait réussi à capter les pensées d’Alex. C’était le comble ce soir, vu tout ce qui c’était déjà passer. Elle n’en revenait pas. Mais ce n’était pas la question, puisqu’elle entendait à présent la voix de son meilleur ami.

«  Sais-tu pourquoi tu n’es pas un monstre et je le suis ? Je suis un traître. J’avais promis de ne jamais abandonner Ellen, de toujours l’aimer, je lui ai fait comprendre qu’elle était tout pour moi … mais ce n’est pas le cas. Je ne sais pas depuis combien de temps que je t’aime mais je sais que c’était quand elle était toujours la. Pour tout avouer, je sais que tu m’aimes depuis le début, et ainsi, je profite de toi. C’est mal. C’est monstrueux même. Je ne suis qu’un monstre et je suis sure que tu trouveras quelqu’un de meilleur que moi. Mieux oui.  »

Comment savait-il ce qu’elle éprouvait pour lui jusqu’alors ? C’était inconcevable. Ah moins qu’il n’est lui aussi réussi à faire un petit tour dans son esprit. Tout ça commençait à devenir vraiment flippant. Mais Ambre n’avait pas l’intention de se laisser faire, et elle allait lui prouver qui elle était vraiment.

«  Je ne veux pas quelqu’un de mieux que toi. Je te veux toi, c’est tout. Fais comme si il ne s’était rien passer ce soir, et tu continueras sur ta lancer de manipulateur, tu irais jusqu’à m’anéantir.  »

Avait-il peur d’Ambre en fin de compte ? Il n’avait pas l’air bien. Mettant sa tête entre ses jambes, il semblait se retenir pour ne pas vomir. La jeune femme s’accroupilla à côté de lui, passant sa main autour de ses épaules abaissées vers le sol. Elle voulait le réconforter, lui dire que tout allait bien aller ; mais ce n’était pas vrai. Tout allait de travers. La vampiresse venait d’apprendre la pire crainte de son meilleur ami. Il connaissait Satan, ou quelqu’un s’en rapprochant étrangement. Alexander avait peur de voir ce monstre sortir d’un peu partout, de tous les coins d’ombres. Malheureusement, Ambre ne savait que faire. Cette soirée avait décidément mal tournée. Elle en était déçue, mais en même temps, elle savait que cela aiderait peut-être son ami. De toute manière, il ne pourrait pas l’empêcher de le défendre. Le défendre contre ses visions qui lui donnait la nausée, et beaucoup trop de responsabilité.

«  Je t’aime beaucoup Ambre .. mais j’ai peur pour toi. Il veut que je te tue. Sinon il reviendra me torturer et éliminera quelque chose ou quelqu’un d’important à mes yeux.  »

La… la tuer ? Ambre frissonna. Non, ce n’était pas possible. A présent, elle savait de qui Alex parlait. C’était donc son mentor qui le torturait autant. Mais, il n’était plus là. Il était mort, ne pouvait plus revenir. Il ne faisait plus partit des leurs, il ne pourrait pas se matérialiser ici. Il était impossible qu’il puisse revenir du tréfonds des abîmes, de l’endroit dans lequel il était terré. Même Satan n’existait pas, ne pouvait pas lui redonner la vie pour venir torturer la Terre et ses résidents. La brune regarda dehors. Sa tête à elle aussi tournée à présent. Elle doutait d’elle-même, doutait de son meilleur ami. Cependant, elle aperçut quand même le ciel qui s’éclaircissait, et les oiseaux qui commençaient à chanter. Sur le coup, elle se demandait si le vampire grillé était bon à manger. Mais quelle conne ! Si elle grillait, elle ne serait plus là pour goûter.
Revenant à Alex, elle prit son menton entre ses doigts. L’obligeant ainsi à la regarder. Pénétrant ses prunelles bleus, elle essaya de lire au fond de lui. Elle n’y trouva que de la peur, soupoudrée d’un rayon de folie. Ce n’était pas possible, pas maintenant. C’était à cause d’elle qu’il était comme ça, elle en était sûre. «  N’es pas peur.  ». Elle lâcha son menton pour pouvoir poser sa tête sur son épaule. Maintenant, elle aussi avait peut. Pas pour elle, au ça non. Elle avait peur pour Alex, pour ce qu’il voyait et ce qu’il était obligé d’endurer. Peut-être aurait-il mieux valut qu’elle ne le rencontre jamais. Après tout, maintenant qu’elle était dans cet état de vampire, elle n’avait qu’attirer le malheur sur ce qu’elle aimait. Alexander savait au fond de lui que son mentor n’était plus là, qu’il ne pouvait plus lui parler. Mais alors, pourquoi donc s’obstinait-il à être aveugle à ça ? Ne pouvait-il pas faire le sourd et ignorer cette voix qui criait d’égorger sa meilleure amie ?

«  Si tu m’aimes vraiment, alors rien ne pourra nous séparer. Même lui.  »

Il devait simplement être sonné parce qu’il venait d’apprendre. C’était la chose la plus rationnelle. Il ne pouvait s’avoir que cela faisait longtemps qu’Ambre l’aimait avant ce soir. Il lui avait mentit pour se faire passer pour un monstre, c’était tout. Car la belle vampiresse savait très bien ce qu’il était au fond de lui. Loin du démon qu’il prétendait être, lorsque l’on grattait la surface de quelques millimètres seulement, c’était un ange que l’on apercevait. L’auréole brillant de tout éclat et les ailes blanches bien accrochés derrière son dos. Rien qu’à cette idée, la demoiselle rattrapa son sourire. Pourquoi donc s’obstinait-il à se faire passer pour ce qu’il n’était pas ? Ah quoi bon essayait de la faire fuir alors qu’il savait que tout cela était déjà trop tard ?
Ambre releva la tête, arrêtant ainsi de s’appuyer contre l’épaule de son meilleur ami. Elle n’en pouvait plus, voulait s’enfuir en courant. Mais elle ne contrôlait plus son corps qui lui dictait de rester là où elle était. Ainsi, elle resta là, se demandant ce que devenait sa relation avec son meilleur ami. Jamais elle n’aurait penser devoir en arriver là. Même si c’était elle qui avait tout déclenché, elle ne pensait tout de même pas que ça en arriverait là. Que ça franchirait un seuil critique. Elle tourna lentement la tête vers lui, priant pour y apercevoir un sourire, mais elle ne fut pas étonnée de voir qu’il arborait toujours une expression soucieuse. Elle soupira. Un soupir qui en disait long sur ce qu’elle penssait à ce moment même. Vous appelez ça une vie ? Vie de chien ouais !
Plongeant sa main dans la poche de son jean, elle en sortit un paquet de cigarette ainsi qu’un briquet. Elle prit une cigarette dans le paquet et en proposa une à son meilleur ami avant de ranger le paquet dans sa poche. Mettant sa main devant la cigarette, elle l’alluma à l’aide de son briquet. Posant par terre le briquet, elle ferma les yeux. Lorsqu’elle retira la cigarette de sa bouche, la tenant fermement entre son index et son majeur, elle laissa s’échapper une première volute de fumer. Puis, elle reposa la cigarette entre ses lèvres. Pas besoin de vous dire que c’était une mauvaise habitude qu’elle avait garder du temps où elle était humaine. De toute façon, elle s’en fichait à présent. Cela ne l’atteignait plus maintenant qu’elle était devenue ‘immortelle’. A présent, seule la vivacité du soleil pouvait l’atteindre et l’anéantir. A moins que cela ne soit causer par une créature relevant du surnaturel.
Se levant, elle prit Alexander par les épaules, et le secoua un peu.

«  Dis moi où se trouve ce chien !  » gueula-t-elle.

Si elle voulait que son meilleur ami s’en sorte, il allait falloir qu’elle s’en mêle. Qu’elle vérifie que son mentor était bien mort, et hors état de nuire. Cette nuit avait été tellement fatiguante. Elle n’en revenait pas, jamais elle n’aurait penser que ça aurait si mal tourné. Mais une chose était sûre. Si l’ex-mentor d’Alexander était encore en vie, elle l’achèverait. Personne n’avait le droit de torturer le meilleur ami d’Ambre. Personne ! Vous l’avez bien compris j’espère ?
S’appuyant contre le mur, la vampiresse se laissa retomber à terre. Elle frémissait, peinant pour ne pas suffoquer. Vite, relâcher la fumée ! Extirpant la cigarette de sa bouche, elle laissa une deuxième volute de fumée s’échapper d’entre ses lèvres. Bien que cela ne pourrait plus jamais lui refiler de cancer ou je-ne-sais-quoi, la drogue contenue par la cigarette continuait d’agir sur son cerveau comme un décompresseur. Son visage retrouva vite son sourire fétiche. Un sourire sadique.